DANS LES COULISSES
Daiki me montre un “ranji”, une affiche que l’on utilisait entre 1869 et 1926 comme étiquette sur les caisses à thé qui étaient exportées du Japon.Sur celle-ci on peut lire le nom de Yubune, un des lieux où Daiki possède un champ de thé. Le ranji est la preuve que la zone est cultivée depuis très longtemps et était suffisamment prestigieuse pour qu’on la mentionne sur le ranji. Un nouvel argument pour le producteur afin de mettre en avant une zone particulièrement froide où le thé arrive tardivement.
Note : de la fin de la période Edo et ce jusqu’à l'ère Taisho, le thé japonais fut avec la soie un produit d’exportation majeur et ce essentiellement vers les États-Unis.
Ils’agitd’unZairaid’uji,unevariétédethéier indigènetypiquedesalocalité.Cequel’on appelleraitici,unproduitduterroir.Unerareté* etunproduitdesplus“purs”etnaturels.Ilest cultivésanspesticidesetrécoltéunefoisparan.
Cetteannée,larécoltedatedu18mai.
Contrairementàlaplupartdesthéiers,unzairai estissudegrainesetnondeboutures(hybridation pourclonage).Chaquethéieradoncunmatériel génétiquepropreetdéveloppeavecletemps(à partirdelasecondegénération)des caractéristiquesuniquesycomprisdeparfumet degoûtfaisantéchoauxconditions météorologiques/géologiqueslocalesetaux méthodesdeculture.Surlazoneenquestion (Uji<>Yamashiro),onferaitremonterl’existence dethéiersàl’antiquité.Etantdonnélecaractère uniquedecesthéiers,leurrécolteetproduction demandentungrandsoin.Lesarbresontmalgréla tailled’égalisationunehauteurinégaleetune maturitédepousseshétérogènes.Lesparfumset arômespeuventégalementvarieràl’intérieurd’un mêmechamp.DégusterunthéZairaiestsouvent commeouvrirunepochettesurprise,onnesait jamaisvraimentàquois’attendremais l’expériencerestemémorable.
Celui-cin’échappepasàlarègle.Iloffreen attaquedefinesnotesmarinespuisl’onpartsur quelquechosedefruité(pêchejaune).
Sonfinalestfraisetfloral(acacia/glycine).