Intérêts Privés

LE DROIT EN ACTES OBTENIR L’AIDEMÉNAGÈ­RE À DOMICILE

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Pourquoi la demander ? L’aide-ménagère permet aux personnes âgées devenues trop dépendante­s d’être aidées pour certaines tâches.

L’aide-ménagère est, en principe, une prestation sociale en nature : elle prend la forme d’une aide matérielle effectuée par un (e) employé (e) qui vient travailler au domicile d’une personne âgée en perte partielle d’autonomie. L’aide-ménagère l’assiste pour certaines tâches essentiell­es : toilette, ménage, course, repassage, préparatio­n des repas, etc. L’aide peut prendre la forme d’une allocation (prise en charge financière) s’il n’existe pas de services d’aide à domicile dans la commune ou si le bénéficiai­re préfère embaucher directemen­t une personne de son choix. Dans tous les cas, la personne chargée de l’aideménagè­re n’est pas habilitée à effectuer une quelconque prestation médicale et ne peut pas, par exemple, se substituer à une infirmière pour assurer des soins.

Quelles conditions remplir ? La prestation n’est pas soumise à condition de ressources mais elle dépend de la situation du demandeur et de la compositio­n de son foyer.

Trois conditions cumulative­s doivent être remplies :

- être âgé d’au moins 65 ans (60 ans en cas d’inaptitude au travail) ;

- être dans l’impossibil­ité d’effectuer seul (e) les gestes élémentair­es de la vie quotidienn­e ;

- ne pas déjà bénéficier de l’APA : l’allocation personnali­sée d’autonomie (attention : toute personne qui refuse de demander l’APA à laquelle elle pourrait pourtant prétendre ne peut pas obtenir l’aideménagè­re).

L’état de santé et/ou de dépendance du demandeur fait l’objet d’une évaluation par les services sociaux sur la base de la grille AGGIR utilisée pour l’octroi de l’allocation personnali­sée d’autonomie (APA). L’aide-ménagère à domicile est accordée aux personnes classées aux niveaux GIR 5 et 6 (l’APA est réservée aux GIR des niveaux 1 à 4).

À qui s’adresser et comment ?

L’aide est accordée par les collectivi­tés locales et par les caisses de retraite de base.

C’est le niveau des ressources du demandeur qui détermine l’autorité compétente pour financer l’aide-ménagère. La prestation est prise en charge par :

- le départemen­t si les ressources n’excèdent pas, pour 2018, 833,20 € par mois pour une personne seule et 1 293,54 € pour un couple ;

- la caisse de retraite de base pour des niveaux supérieurs.

Le centre communal d’action sociale (CCAS), rattaché à la mairie, est l’interlocut­eur principal pour déposer son dossier complet (pièce d’identité, certificat médical, avis d’imposition, etc.). S’il n’existe pas de CCAS dans la commune, il faut s’adresser directemen­t aux services sociaux du départemen­t.

Lorsque les ressources dépassent le plafond fixé par le départemen­t, si l’on est retraité, il faut déposer sa demande auprès de sa caisse de retraite. En cas d’affiliatio­n à plusieurs régimes de base, la demande doit être adressée à celui auprès duquel ont été acquis le plus grand nombre de trimestres. Dans tous les cas, une évaluation des besoins du demandeur en nombre d’heures est effectuée, à son domicile, en fonction de sa situation (degré d’autonomie, configurat­ion du logement, compositio­n du foyer, etc.).

Quelle est la durée de l’aide ?

L’aide est accordée pour un an. Son renouvelle­ment doit ensuite être demandé avant le dernier trimestre.

Lors de la première demande, l’aide-ménagère est accordée pour une durée comprise entre un mois et un an, selon la situation de la personne âgée. Même si les conditions d’ouverture sont encore remplies, sa reconducti­on n’est pas automatiqu­e.

Pour bénéficier d’une prolongati­on, il faut en faire la demande, par écrit, au moins trois mois avant la fin de la prestation. Le renouvelle­ment, quant à lui, est accordé pour une durée minimale d’une année si le bénéficiai­re est âgé de moins de 70 ans et pour deux ans s’il a plus de 70 ans.

Combien ça coûte ?

Une participat­ion financière peut être demandée en fonction des ressources du bénéficiai­re et de ses besoins.

L’aide-ménagère est accordée quelles que soient les ressources du demandeur mais elle peut être assortie d’une participat­ion financière, dont l’ampleur varie d’un départemen­t ou d’une commune à l’autre, en fonction des revenus. Tous les revenus du foyer sont pris en compte à l’exclusion du RSA ou de l’APA dont bénéficie déjà le conjoint.

Pour l’aide-ménagère financée par les conseils généraux, la contributi­on financière du bénéficiai­re débute généraleme­nt à partir d’un certain volume d’heures (de l’ordre d’une trentaine d’heures par mois). L’aide-ménagère accordée par la CNAV prévoit une participat­ion horaire (de 2,05 € à 14,96 € en 2018) selon le niveau de ressources du demandeur ou, s’il ne vit pas seul, de son ménage.

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