Jalouse

De quoi devenir chèvre

- Par Noémie Lecoq

SUR LEUR PREMIER SINGLE FOUGUEUX ET SARCASTIQU­E, LES QUATRE LONDONIENN­ES DE GOAT GIRL FONT LEURS PREMIERS PAS SOUS NOS YEUX ÉBAHIS.

Nouvelles recrues de l’écurie Rough Trade, les Anglaises de Goat Girl mettent d’emblée la barre très haut : à peine signées en septembre, elles sortent sous forme de 45 tours Country Sleaze/scum, un double single ébouriffan­t qui donne un coup de fouet au rock anglais. Que sait-on de ces sauvageonn­es qui dégagent autant de panache que de venin? Elles se cachent derrière des pseudos (Clottie Cream, L.E.D., Naima Jelly et Rosy Bones), ont tourné cet automne avec Yak et Parquet Courts, et viennent de la bouillonna­nte scène rock du sud de Londres, comme Fat White Family. Elles ont d’ailleurs plus d’un point commun avec ces derniers : les deux groupes ont travaillé avec la productric­e Margo Broom, ont de toute évidence beaucoup écouté The Fall et jouent des chansons débraillée­s, tour à tour cinglantes et nonchalant­es.plus subtil, Goat Girl se distingue par leurs voix graves, qui chantent des paroles sarcastiqu­es et piquantes d’un ton las, façon Elastica. En attendant leur premier album, qui devrait arriver au printemps, on doit se contenter d’écouter en boucle leurs deux premiers morceaux prometteur­s, entre grunge fougueux et garage lo-fi, ou de regarder avec envie leurs vidéos de concerts incendiair­es.

Newspapers in French

Newspapers from France