Jalouse

Le make-up artist global de Rimmel London, James Molloy

James Molloy est un artiste multifacet­te. Surdoué des pinceaux, il a travaillé avec Emma Watson et Kanye West, collabore avec les plus grands noms de la presse mode internatio­nale et oeuvre backstage pour Stella Mccartney, Proenza Schouler et Moschino. À

- fr.rimmellond­on.com Par Mélanie Mendelewit­sch

Quel est votre parcours, et comment votre passion pour la beauté

s’est-elle dessinée ? J'ai un parcours plutôt artistique, j'ai étudié l'art à l'université, et je suis fasciné par les univers de la beauté et de la mode depuis toujours. Tout jeune, je dessinais mes propres vêtements, que je fabriquais avec la machine à coudre de ma mère. Mais soyons honnêtes : j'étais plus talentueux en tant qu'artiste qu'en tant que styliste ! La fin des années 80 et le début des années 90 étaient riches et stimulants en termes de beauté. J'ai grandi en m'inspirant de figures puissantes comme Madonna, Boy George et la nouvelle vague de supermodel­s. Le métier de make-up artist était pour moi un parfait juste milieu, me permettant d'avoir un pied dans la mode et l'autre dans la beauté. C'est ainsi que j'ai débuté dans une boutique de maquillage très animée, et ce premier job m'a ouvert au monde des backstages et des défilés. Vous avez collaboré avec de nombreuses célébrités. Quelle est celle qui vous a le plus marqué, et pourquoi ? J'ai été particuliè­rement

touché par Emma Watson, au moment où elle a coupé ses cheveux très courts. C'était un choix audacieux, qui accentuait magnifique­ment la beauté de ses traits. J'aime les femmes qui ont confiance en elles, qui cultivent leur propre style. Qui sont les muses d’hier et d’aujourd’hui qui nourrissen­t votre

travail ? L'un de mes films préférés, toutes époques confondues, c'est

Barbarella. Je pourrais regarder en boucle la scène d'ouverture avec Jane Fonda, c'est une référence que j'ai beaucoup utilisée dans mon travail. Je suis particuliè­rement porté sur les 60s et les 70s, avec des icônes comme Brigitte Bardot et Jane Birkin. J'aime les palettes de couleurs de leurs looks de l'époque, les teintes chaudes et les couleurs ambrées et chair, l'oeil félin, ce sont des éléments que je trouve flatteurs sur quasiment toutes les femmes. Et en ce qui concerne mes muses plus actuelles, je citerai Kate Moss, pour la façon dont elle rend tout si effortless­ly cool. L’industrie de la beauté est sujette à de nombreuses mutations, notamment via les réseaux sociaux. Quel regard portez-vous sur la jeune génération qui découvre la beauté au travers des blogs et des tutos ? Nous vivons actuelleme­nt une période intéressan­te et innovante pour l'industrie de la beauté, les choses bougent plus vite que jamais. Moi, en tant que make-up artist backstage, j'ai dû développer mes talents seul puisqu'il n'y avait alors ni blog ni tuto. Je trouve génial que le maquillage soit désormais présent sur différente­s plates-formes, et puisse atteindre des personnes qui n'auront jamais accès aux coulisses de ce milieu. Il y a

d'incroyable­s talents qui émergent des réseaux sociaux, qui influencen­t les beauty addicts de leur propre façon, et font avancer l'industrie en termes de tendances et de produits. Ils sont parfois propulsés au rang de superstar, mais j'ai l'impression qu'il reste de la place pour tout le monde. Quels sont vos produits Rimmel fétiches ? Je cherchais en permanence le meilleur mascara. Celui qui donne du corps et de la longueur aux cils, tout en les séparant. Wonder'fully Real Mascara est pour moi le produit idéal, je l'utilise tout le temps car il remplit toutes ces conditions. Je l'associe souvent au Wonder Wing Eyeliner pour créer un effet oeil de chat, car son applicateu­r permet un résultat graphique sans faute. Un conseil make-up que vous utilisez

backstage ? Je réalise toujours un minimassag­e du visage avant d'appliquer le fond de teint, c'est le meilleur moyen de “réveiller” la peau, et on voit vraiment la différence quant à l'éclat et à la tenue des produits appliqués. Le fait d'utiliser un rouge à lèvres longue tenue est également important pour garder des lèvres éclatantes, surtout lorsqu'on porte du rouge. J'utilise le Stay Matte Liquid Lip Colour #500 Fire Starter, ou une base pour intensifie­r les teintes appliquées sur les lèvres. Quelles sont les erreurs les plus fréquemmen­t commises en maquillage ? Ne pas préparer sa peau à l'aide de bases. Pour s'assurer que le fond de teint reste éclatant toute la journée, ou toute la nuit, j'applique une poudre translucid­e avec un petit pinceau, qui s'adapte aux contours du visage et aux zones susceptibl­es de briller comme les ailes du nez,

et l'espace entre les sourcils. Je dirais aussi que de nombreuses femmes n'expériment­ent pas assez, et c'est dommage. C'est super d'avoir un look signature, mais le make-up doit évoluer avec les saisons. Je conseille donc de “rafraîchir” ses looks au printemps et en été, par exemple, en adoptant des teintes plus vives qui changent du sempiterne­l smoky/ lèvres rouges. Quels sont les tendances beauté que

vous pressentez pour 2018 ? Je pense que la tendance des lèvres mates se prolongera en 2018, mais avec un retour à des teintes plus classiques. J'ai remarqué des rouges brûlés, et des teintes qui fusionnent avec les couleurs naturelles des lèvres. Pour la peau, on va vers des textures qui recréent des “real life

filters”, avec beaucoup d'illuminate­urs, mais dans des textures plus crémeuses, presque glacées. J'ai aussi le sentiment qu'il y a une évolution au niveau des sourcils, on passe de formes très définies à quelque chose de plus doux, qui ouvre davantage le regard.

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