L'Express (France)

L’agence qui note les vers de terre

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La start-up Greenback évalue la qualité des parcelles agricoles. A sa tête, Quentin Sannié rêve d’en faire une référence.

Ces derniers temps, Baptiste Loiseau, maître de chai pour Rémy Martin, la prestigieu­se maison de Cognac, fait des trous. Des petits trous, toujours des petits trous… Plus précisémen­t, il carotte une trentaine de parcelles de petite et grande Champagne, muni d’une tarière, sorte d’énorme tire-bouchon, pour prélever des dizaines d’échantillo­ns de terre. Le jeune oenologue cherche à savoir combien de milliards de bactéries, micro-organismes et autres vers de terre frétillent dans le sol. Avec les spécialist­es de la start-up Greenback, il mène un projet pilote afin d’obtenir, en fin d’année, un diagnostic de la santé des terroirs sondés. La notation est simplissim­e : A pour bon, B à surveiller et C pour mauvais.

A l’origine de l’aventure, on trouve un homme, Quentin Sannié, que l’on imagine davantage dans les restaurant­s chics parisiens qu’au milieu d’un champ de maïs. Le fondateur de Greenback, qui a fait fortune avec la marque de hi-fi haut de gamme Devialet, a investi 1,5 million d’euros en 2018 dans ce nouveau projet : « Je suis passionné par l’alimentati­on. Aujourd’hui, la moitié des sols dans le monde sont dégradés. Or la qualité de nos aliments en dépend. Créer une agence de notation des terres cultivées m’a semblé la meilleure façon d’agir. »

Des milliers d’index sur la biodiversi­té, le carbone (matière organique) et la pollution sont corrélés avec des données satellites. Des algorithme­s établissen­t ensuite des typologies de sols (argileux, sableux, etc.) en croisant des informatio­ns sur l’altitude, la météo, l’eau… Les résultats permettent, enfin, de suivre dans le

Trois semaines ont passé, mais le choc reste immense en Allemagne. Le sujet tourne en boucle sur les chaînes de télévision. Politiques, régulateur­s, investisse­urs, tout le monde cherche à comprendre comment Wirecard a pu s’enferrer dans un tel scandale. L’émotion est à la hauteur de ce que la fintech spécialisé­e dans les paiements en ligne représenta­it : un joyau de la couronne germanique. Cette start-up née à l’aube des années 2000 était devenue la plus grosse société financière outre-Rhin, très loin devant les monstres sacrés Deutsche Bank et Commerzban­k. « Les gens ne se rendent pas forcément compte, mais Wirecard est un géant », explique Thomas Rocafull,

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