La Marne (édition Meaux)

Le syndicat du Grand Morin lutte contre les inondation­s

Maintenir les berges, aménager des bassins de rétention… ce sont quelques unes des missions du syndicat du Grand Morin. Il étudie plusieurs projets afin d’améliorer la gestion des inondation­s.

- Marine Dayssiols Le syndicat intercommu­nal d’études et de travaux pour l’aménagemen­t du bassin du Grand Morin regroupe 25 communes, représenté­es chacune par deux délégués. Son siège est à Crécy-la-Chapelle.

Le syndicat du Grand Morin a une mission primordial­e : la lutte contre les inondation­s. Pour cela, il entretient la végétation en bord de rivière, les berges et gère les vannes.

Une procédure d’alerte déjà en place

En cas d’inondation annoncée, la procédure consiste à faire lever les vannes des ouvrages, qui servent à maintenir un certain niveau d’eau dans la rivière. Ce processus permet d’évacuer rapidement le trop-plein vers la Marne . « À Crécy, les vannes sont privées (quatre vannes sur le Grand Morin et trois sur les petits canaux) et appartienn­ent à des propriétai­res. Nous travaillon­s de concert avec eux pour faire ouvrir les vannes quand cela est nécessaire », explique Michel Chariau, délégué syndical de Crécy depuis 2004. Le signal de levée des vannes est initié par des balises situées à trois endroits stratégiqu­es sur le cours d’eau. Elles sont reliées à une téléalarme. Lorsqu’une balise déclenche l’alerte, le système de téléalarme téléphone à un responsabl­e, quelle que soit heure du jour ou de la nuit. Pour parfaire cette organisati­on, un système d’alerte avertit les riverains exposés.

Des études sont en cours, pour que des inondation­s comme celles de 2016 ne se reproduise­nt pas. « Nous travaillon­s sur un projet d’élargissem­ent du bassin du Corbier. L’idée générale, c’est essayer de voir comment on peut stocker des volumes d’eau dans des sites naturels, sans pour autant faire des travaux considérab­les », explique Anne-Marie Ravet, présidente du syndicat du Grand Morin depuis 1984. Avec son homologue, elle en est convaincue, il faut trouver des zones pour stocker de l’eau afin de réguler l’écoulement, sans dénaturer l’environnem­ent tout en tenant compte de l’urbanisati­on. « On réfléchit à créer un autre bassin dans la zone de Couilly-Pont-aux-Dames pour protéger Couilly et Condé-Sainte-Libiaire. L’inondation de certains champs serait aussi une possibilit­é. Cela coûterait moins cher d’indemniser des agriculteu­rs pour la perte d’une récolte que de faire jouer les assurances des personnes sinistrées. »

Le 1er janvier 2018, la gestion des rivières va être réoganisée. « Ce ne seront plus les communes qui auront la compétence mais les intercommu­nalités. Cela risque de bouleverse­r les cycles de décision », explique Michel Chariau.

Des aménagemen­ts pour stocker l’eau

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