La Marne (édition Meaux)

Meaux un club sain avec un esprit sain

Le RCPM, qui débute en Fédérale 2, continue de travailler sur la base de la pyramide et ce, dans un climat des plus convivial. Une raison de la réussite d’un club qui revit.

- Pascal Pioppi

Franchir le portail du stade Tauziet a des goûts de repas chez tata Yvette où les odeurs de la vraie vie vous prennent par la main pour un accueil on ne peut plus familial. En ce mardi de reprise pour les enfants, cela pousse, saute, plaque, crie, bref cela vit sur le pré. Les éducateurs se régalent, argumenten­t, peaufinent un geste. Le ballon voltige, léger pour cette reprise tant attendue. Petits, grands, maigres, enrobés… le mélange est harmonieux. Le bonheur est dans le pré. L’herbe est verte et le moral au beau fixe.

« Un nouveau cycle »

Dans le club house qui a vu tant de joyeuses agapes JeanMarc Bernini, le président du RCPM, qui a eu le courage de reprendre un flambeau non pas vacillant mais complèteme­nt éteint il y a huit ans, converse en riant avec Christian Allard, un habitué des lieux, et l’entraîneur Marc Dubourdeau, homme de terrain certes mais aussi lien intelligen­t entre ses joueurs et ce club qui revit : « D’une ornière sans fond, le club est passé en quelques années à de belles perspectiv­es » commente Chistian Allard, maire-adjoint aux sports de Meaux. A ses côtés, Jean-Marc Bernini qui a relevé ce défi disons un peu fou, n’est point homme à se départir de son calme rassurant pour tout le monde : « Avec cette Fédérale 2, c’est un nouveau cycle qui commence et on va continuer de travailler pour aller plus loin. » L’entraîneur qui connaît bien le monde l’ovalie précise toutefois : « C’est le plus haut niveau amateur avec 8 poules de 12 en France. S’installer en F2 va être un challenge sympa. »

Le Pays de Meaux n’a pas fait de folies avec toutefois quelques bons joueurs venus de Bobigny : « On veut aussi s’appuyer sur les jeunes qui sont allés en finale du championna­t de France. Ils s’aguerrisse­nt et sont surprenant­s. Nous venons de faire une entente avec Coulommier­s et Othis. Il faut fédérer, c’est un passage obligé en jouant avec les jeunes du secteur » glisse le président.

Avec 650 licenciés, Meaux a pris de l’étoffe. Un club solide, assis sur de bonnes bases avec une sérénité de mise. On aime se retrouver, pousser ensemble, distribuer des marrons et aussi goûter en ce mardi soir aux joies de la dégustatio­n d’une omelette aux champignon­s apportée par un dirigeant fin cuisinier. Le rugby, c’est un ensemble, une philosophi­e simple qui donne à l’amitié une place de choix en dehors du terrain. Certaineme­nt la recette du succès qui grandit au fil du temps avec la venue de nombreux partenaire­s qui adhèrent à cette vision du monde de l’ovalie. Il est difficile de s’extraire de la masse pour flirter avec le haut niveau mais chaque chose en son temps : « De 15 000 € nous sommes passés à 500 000 maintenant mais pour atteindre la Fédérale 1 il faudra doubler le budget. » Pour l’instant le RCPM veut se focaliser sur cette année qui débute dimanche 17 à domicile contre Clamart. Il sera alors temps d’appuyer sur le champignon.

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