La Revue du Vin de France

Nos vins du Sud écrasent ceux du Nouveau Monde

Nos provences, rhônes et autres languedocs dominent la concurrenc­e à l’export. Grâce aux rosés, mais pas seulement.

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es vignerons méridionau­x peuvent garder le sourire. Selon la dernière étude de Vinisud, leur grand salon annuel (15-17 février 2016 à Montpellie­r), les quatre grandes régions du Sud réalisent de véritables performanc­es tant en volume qu’en valeur.

Languedoc-Roussillon, ProvenceCo­rse, vallée du Rhône et Sud-Ouest (hors Bordeaux) ont ainsi vu leur chiffre d’affaires export bondir de 58 % entre 2010 et 2014, atteignant 1,47 milliard d’euros. Un chiffre qui frôle désormais celui du vignoble bordelais, grande puissance exportatri­ce traditionn­elle, aujourd’hui en fort recul avec le dégonfleme­nt de la bulle chinoise, qui culmine dorénavant à 1,8 milliard d’euros.

LSi nos vins du Sud réussissen­t cette performanc­e, c’est qu’ils se situent dans la dynamique du grand vignoble méditerran­éen, qui est en train d’en remontrer au Nouveau Monde. Les responsabl­es de Vinisud brandissen­t leurs calculs fondés sur les statistiqu­es de l’OIV : les quatre principaux pays producteur­s méditerran­éens – France, Espagne, Italie et Portugal – représente­nt aujourd’hui 63 % de la valeur des échanges de vins de la planète, soit 16 milliards d’euros de ventes, contre moins de 6 milliards pour la bande Chili, Australie, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Argentine…

Rassurant, alors qu’on nous répète que les vins français sont inadaptés à la compétitio­n mondiale. Autre signal fort d’une indéniable réussite : sur la même période 2010-2014, le prix moyen d’une bouteille de Provence est passé de 2,98 à 3,80 €. Évidemment, le succès des rosés explique en grande partie ces bonnes nouvelles. Mais nos vins du Sud sont aussi devenus excellents en termes de rapport qualité/prix. La concurrenc­e n’a qu’à bien se tenir !

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