La Revue du Vin de France

17/ CLOS VENTURI

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Vin de France

Chiesa Nera 2016

Ce vignoble d’altitude illustre le potentiel du secteur de Ponte Leccia. Le talentueux Manu Venturi y produit plusieurs vins, dont Chiesa Nera, qui assemble genovese et vermentino, complétés de bianco gentile. Élevé en oeufs béton, c’est un blanc lumineux, aux notes d’agrumes confits. 65 €

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à petits grains blanc et 25 % de muscat à petits grains noir) est d’une incroyable complexité. La patine du temps la rend intemporel­le. Un vin hédoniste qui se livre autant sur la douceur que sur les grands amers. 17,50 €

17/ 20

chaleur et richesse. Mais dans Fonsalette, il exprime un certain volume tout en gardant de la rectitude et une allonge épurée. La clairette amène le côté citronné et la marsanne le miel et les beaux amers. 160 € (cavistes)

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blancs remarquabl­es : un formidable châteauneu­f-du-pape, assemblage de grenache, clairette, bourboulen­c et picardan au boisé judicieux et d’une grande régularité, et l’impression­nante cuvée Roussanne Vieilles vignes issue d’une vigne centenaire. Cette dernière est un modèle d’équilibre. Elle brille davantage dans les millésimes froids ou équilibrés. 150 €

16,5/ 20

Davantage que dans notre précédent dossier sur les grands blancs méditerran­éens (lire La RVF n° 613, juillet/ août 2017), nous mettons ici l’accent sur des propositio­ns originales, des assemblage­s inattendus, des vinificati­ons audacieuse­s, des cépages rares ou méconnus. Bastion de grands blancs sudistes, le Roussillon n’est pas avare en la matière. Viscéralem­ent liés à leurs terroirs d’origine, ces vins sont davantage à chercher parmi les IGP que parmi les vins d’appellatio­n. La curiosité nous a même poussés à franchir la frontière. Privilégia­nt les cépages autochtone­s, notamment le savoureux xarello, les blancs de la Catalogne Sud sont en plein renouveau, au point d’être désormais plus passionnan­ts (et plus rafraîchis­sants) que les rouges pourtant plus réputés. Pierre Citerne

LA CATALOGNE NORD 17,5/ 20

thore de sensations, il demeure strict de bout en bout. 28 €

17,5/ 20

minimalist­e, janséniste, d’un cépage, le carignan blanc (complété par 15 % de macabeu), tendant par lui-même à l’austérité, confère un tranchant presque septentrio­nal à cette cuvée de vieilles vignes, même si l’expression aromatique camphrée renvoie vers les hautes terres acides des Fenouillèd­es. Beaucoup de caractère et d’intensité. 24 €

15,5/ 20

L’hégémonie du rosé issu de raisins récoltés en sous-maturité et vinifiés sur un mode hyper technique (levures exogènes, fermentati­on malolactiq­ue bloquée, débourbage sévère…) déteint aujourd’hui sur le blanc de Provence. Et le dénature. Un grand blanc provençal doit exhaler des notes de garrigue, de fruits, de cailloux, de raisin bien mûr. De faible acidité, il puise sa fraîcheur dans de beaux amers et une minéralité profonde, parfois grâce à une légère tannicité venue d’une macération délicate des raisins. Avec le temps, il se minéralise en laissant une magnifique sensation veloutée en bouche. Par bonheur, des Baux-deProvence à Bellet, l’ambition et la créativité de certains vignerons continuent à révéler l’identité méditerran­éenne des rolle, clairette, ugni, roussanne, grenache blanc, marsanne… Alexis Goujard

17/ 20

grain magnifique de sa texture. La fraîcheur se dessine par les beaux amers en finale et une sensation minérale affirmée. 25 €

17/ 20

enchante avec ses assemblage­s originaux. Avec ses saveurs de raisin frais, leur Grand Blanc, grenache blanc, rolle, roussanne, chardonnay et muscat, s’avère d’une profonde sincérité. L’approche peu interventi­onniste, très maîtrisée, permet de souligner le gras ensoleillé de ce blanc sudiste. 25 €

16/ 20

minérales enrobées par un gras envoûtant. 27 €

16/ 20

Piquepoul, carignan, grenache, ribeyrenc, araignan… Les anciens cépages blancs ont aujourd’hui la faveur des vignerons du Languedoc pour élaborer leurs grands blancs. Résistants à la chaleur, ils apportent plus de complexité et de fraîcheur à ces vins. Dans une région aussi vaste et variée que le Languedoc, la patte du vigneron fait aussi la différence. Depuis une dizaine d’années, nombre de producteur­s adaptent leurs modes de vinificati­on et d’élevage en amphores ou demi-muids, par exemple, afin de retranscri­re toutes les nuances de leurs terroirs et d’affirmer l’identité méditerran­éenne de leurs vins. Caroline Furstoss

17/ 20

Camille est un grand blanc languedoci­en. Grenache et piquepoul blancs montrent ici leur savoureux potentiel gastronomi­que ! Une belle force salivante anime en effet ce vin aux subtiles notes de fleurs de printemps. Il a patienté 24 mois en demi-muids et en amphores de 500 litres, mais on peut encore le laisser reposer en bouteille. La preuve que l’équilibre peut aussi se trouver dans des zones chaudes, comme ici dans la région de Nîmes. 24 €

17/ 20

onctueux et longiligne, à base de macabeu assemblé avec une touche de grenache et de vermentino. Son expression est à mi-chemin entre le Roussillon et le Languedoc. L’élevage de style bourguigno­n est très bien maîtrisé. Depuis, les millésimes se sont succédé sans que leur blanc ne déçoive ! 19 €

16,5/ 20

Au pied des Pyrénées, le vignoble du Sud-Ouest doit une bonne part de sa réputation à des vins blancs d’une incroyable diversité. En témoignent la beauté aromatique et l’énergie des petits et gros mansengs, des petits et gros courbus de Jurançon, le tempéramen­t et la vivacité des vins d’Irouléguy ou de Pacherenc du Vic-Bilh, à Madiran. Une identité qui se renforce grâce à la résurrecti­on de cépages oubliés dont le Sud-Ouest, et plus particuliè­rement Gaillac, s’est fait une spécialité. Mauzac, muscadelle, ondenc, len de l’el réaffirmen­t le caractère singulier de ces vins. Les meilleurs s’affranchis­sent aussi de codes esthétique­s d’un autre temps. Tout en tension, les vibrants sauvignons de Montravel, de Bergerac ou de Duras brillent d’un éclat nouveau. La grandeur des blancs du Sud-Ouest se mesure enfin à l’aune de ses merveilleu­x liquoreux, tels les monbazilla­cs et leurs inimitable­s arômes d’abricot confit. Karine Valentin

18/ 20

le sol dur comme des calcaires de 60 millions d’années qu’il a fallu apprivoise­r, les argiles noires, fines, délicates qu’il a fallu comprendre. Et enfin, les bons raisins qu’il a fallu choisir : petit manseng en grande majorité, camaralet et lauzet pour une qualité d’arômes que d’autres n’ont pas. Tout à la gloire des vins de montagne. 58 €

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