Urbanisme et immobilier.
Lyon 2e : l’ancienne halle du marché de gros fait sa « Mue » à La Confl uence
Àl’emplacement de l’ancienne halle QR2 du mar
ché de gros, entre la pointe sud de la Confluence et l’Hôtel de Région ( Lyon 2e) se dresse désormais une drôle de structure : un camp de base en bois conçu par le collectif Bruit du frigo et qui abritait il y a encore quelques semaines, le festival Kiosk. À la place de l’ancien site bétonné, quelques hectomètres de gazon, un sol en terre battue et quelques arbustes fraîchement plantés. Ce site étrange, c’est la station Mue, « la première pièce du puzzle que sera le projet du Champ, un parc boisé de 5,5 hectares » , annonce la chef de projet Marie- Paule Coassy chez la SPL Confluence.
Un arbre tous les 40 m2 . Le Champ, c’est la portion verte de la seconde phase de la ZAC Confluence, entre le cours Charlemagne et le quai Perrache. Des logements sont encore amenés à « pousser » directement au sud du Conseil régional. Mais ensuite, non loin de la future Halle Girard H7 et de trois anciens bâtiments industriels conservés, c’est un « parc boisé dense, à raison d’un arbre par 40 m ² en moyenne » , qui se dessinera dans quelques années. « Nous avons commencé à recréer un sol fert ile » qui accueillera des arbres de type chêne ou encore arbre de Judée. Le Kiosk sera un lieu de rencontre pour les habitants qui pourront faire remonter leurs envies, mais aussi une manière de manifester visuellement la présence d’un nouveau lieu en cours de basculement, du minéral au végétal.
Huit millions d’euros. Le parc mêlera partie publique et privat ive, voies de circulat ions douces et quelques bâtiments destinés aux « industries créatives » . Il n’y aura pas plus de 30 % de construction dans le Champ, qui accueillera aussi un grand parc de jeux pour enfants conçu par l’agence de paysage Base, déjà à l’origine du parc Sergent- Blandan ( Lyon 7e). L’investissement de huit millions d’euros devrait porter ses premiers fruits dès 2020. Marie- Paule Coassy anticipe une future étape lointaine qui verrait la verdure s’étendre jusqu’au quai Rambaud côté Saône et vers le Rhône, « quand on aura réduit le plateau de la voie ferrée » . D’ici- là, les arbres auront eu le temps de pousser.