Le Havre perd 2!000 habitants. Et si c’était une bonne nouvelle"?
C’est l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. Pour le «#horsain#», l’étranger dans la langue d’ici, le recul démographique qu’encaisse la ville chère au premier ministre dit une perte d’a&ractivité. Localement, en revanche, ce énième reflux peut apparaître comme un signal, sinon positif, au moins encourageant tant la chute est incomparablement moindre que dans la seconde moitié du '' #siècle.
eUNE HÉMORRAGIE RALENTIE
Comme beaucoup de grands bassins manufacturiers, la cité portuaire a ployé sous les grandes vagues de désindustrialisation qu’elle n’est pas parvenue à amortir par des créations tertiaires. Résultat, Le#Havre a perdu près de 50"000#habitants entre la première crise pétrolière et aujourd’hui. Depuis quelques années cependant, l’hémorragie ralentit à défaut d’être endiguée. Si les quartiers populaires perdent des résidents, le centre ancien embelli, où des centaines de logements ont été construits, regagne du crédit auprès de la classe moyenne et a&ire touristes et croisiéristes, témoins d’une amélioration de son image. Sur le plan économique, la ville rêve d’un rebond dans l’industrie décarbonée qui s’incarne dans la construction de l’usine d’éoliennes de Siemens Gamesa. À la clé, la création de 2"000#emplois directs et indirects et la promesse de l’émergence d’une nouvelle filière qui a le vent dans le dos. #
NATHALIE JOURDAN