LA BANQUE ETHIQUE A DU MAL A VOIR LE JOUR
Dernière-née des établissements financiers coopératifs, la Nef espère gagner au moins 10.000 clients d'ici à la fin de l'année pour proposer une offre complète, comprenant les comptes courants aux particuliers, sans abandonner sa vocation initiale, le financement de projets écologiques et sociaux. Trente ans après sa création, la Nef (Nouvelle Economie Fraternelle), coopérative financière implantée en banlieue lyonnaise, compte près de 40.000 sociétaires et navigue encore entre ses ambitions de devenir une banque éthique à part entière et des réglementations très strictes. Association créée en 1978, elle est devenue une société financière (adossée au Crédit coopératif pour convenir aux règles de la Banque de France) suite à l'application de la loi bancaire de 1984, puis un établissement de crédit spécialisé en 2014. Mais la Nef ne propose toujours pas de comptes courants au grand public, une initiative annoncée pour 2017. Les difficultés d'obtention de l'extension d'agrément, qui lui permettrait de devenir une banque de plein exercice, auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ont retardé leur mise en place.