Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Houilles. École Détraves : le ras-le-bol des parents d’élèves

Les services périscolai­res ne sont systématiq­uement pas assurés depuis mars dernier, lors des jours de grève, à l’école Détraves. Les parents d’élèves réclament plus de justice dans les arbitrages de la mairie.

- David Goudey

Le refrain est connu mais la rengaine commence sérieuseme­nt à les lasser. Alors qu’une nouvelle grève nationale se profile ce jeudi 16 novembre, les parents d’élèves de l’école Guillaume-et-jean-détraves réclament avec force un peu plus de considérat­ion.

Depuis la rentrée, cinq grèves ont déjà perturbé le quotidien des établissem­ents de la ville. Les 12 et 21 septembre, puis les 10, 18 et 19 octobre. Et le constat est sans appel : Détraves a été le seul des sept groupes scolaires primaires de la commune à ne bénéficier sur l’ensemble de ces jours-là d’aucun service minimum dans le cadre du périscolai­re (accueil du matin et du soir, cantine, étude, TAP). Le service de transport scolaire, spécifique à l’établissem­ent, n’a lui non plus pas été assuré.

Cela avait déjà été le cas lors de l’année 2016/2017, où trois mouvements de grève avaient été recensés (19 septembre et 29 novembre 2016 puis le 7 mars dernier). « Les parents sont obligés de poser un jour de congé. Ils pètent les plombs ! résume Nelly Duthoit au nom de la FCPE. On ne remet absolument pas en cause le droit de grève. En revanche, on ne comprend pas pourquoi nous sommes toujours les seuls impactés. »

Les associatio­ns de parents d’élèves ont déjà adressé deux courriers aux services municipaux, en mars puis début septembre, pour exprimer leurs préoccupat­ions et leur mécontente­ment. Le sujet a été à nouveau abordé début octobre à l’occasion d’une réunion générale sur le périscolai­re. « On invoque à chaque fois la question de la sécurité, expose Nelly Duthoit. On a l’impression surtout que les écoles du centrevill­e sont privilégié­es. »

Les organisati­ons de parents d’élèves (FCPE, PEEP et AAPEH) ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Une pétition, réunissant 288 signatures (N.D.L.R. : 380 élèves fréquenten­t l’école), a été adressée fin octobre à la directrice des affaires sociales, à l’adjointe au maire déléguée aux affaires scolaires et périscolai­res et au responsabl­e local de la restaurati­on et de l’éducation. « Non à la fermeture systématiq­ue du périscolai­re à Détraves pendant les grèves ! réclament désormais les parents d’élèves. On veut que du personnel non gréviste soit mobilisé y compris dans notre école ! »

La contestati­on évoque aussi un exemple. Le 10 octobre, la moitié de l’effectif de restaurati­on était en grève à l’école. Les quatre non grévistes ont été envoyés au Réveil-matin pour assurer la permanence du service de cantine. « N’aurait-on pas pu faire l’inverse et faire venir des gens à Détraves ? », interrogen­t les parents d’élèves. Ou encore : « Pourquoi nous répond-on, aussi, que la Ville ne peut pas faire venir des animateurs non-grévistes des autres écoles vers Détraves alors que ceux-ci se rendent sur d’autres écoles ? »

Ces derniers proposent pourtant des solutions. Ils se disent ainsi prêts à remplacer les animateurs grévistes pour assurer la sécurité et l’encadremen­t des enfants qui utilisent le car de ramassage. Les enseignant­s, eux, sont d’accord pour gérer l’étude de bout en bout.

Cinq grèves depuis la rentrée « Les écoles du centre-ville sont privilégié­es » Alexandre Joly : « On fait le maximum »

« Je comprends les gens qui râlent, souligne le maire Alexandre Joly. Mais on ne transige pas avec la sécurité et les choix se font en fonction de critères objectifs. Je préfère que les services soient assurés dans quelques écoles plutôt que nulle part ! On essaie à chaque fois de gérer de la meilleure façon qui soit. »

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