Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Il coache les filles et joue avec les garçons

- Basile Regoli

Son dimanche après-midi a été cette fois-ci un peu plus calme que le précédent. Avec simplement au programme un match de championna­t à domicile avec l’équipe féminine de Saint-germain (victoire 3-0 contre Ronchin) qu’il dirige depuis le début de saison. Le week-end d’avant, Fabien Pourcelet, 29 ans, était également au bord du terrain avec ses filles (au Stade Français) avant de filer se changer, sitôt la rencontre terminée, pour jouer avec l’équipe masculine (aussi au Stade Français).

Entraîneur de hockey, son métier

Ce Saint-germanois pur souche possède cette saison une double casquette, celle d’entraîneur-joueur. « C’est assez éprouvant. Le lundi, les journées sont parfois un peu difficiles », lâche, en rigolant, celui qui a décidé de vivre de sa passion depuis quelques années en passant ses diplômes de coach. « J’ai commencé à entraîner très tôt, je devais avoir 15 ans. Ça m’a tout de suite branché. Et j’ai décidé de me lancer là-dedans après le bac en devenant dans un premier temps éducateur sportif puis coach de hockey. »

Fabien a d’abord commencé avec les catégories de jeunes avant de s’envoler en 2015 pour… l’argentine. « J’étais entraîneur dans un club, ça m’a permis de voir ce qui se passait ailleurs dans un des pays phares en matière de hockey. Cela m’a beaucoup apporté pour la suite », confie celui qui était aussi parti jouer en 2013, pendant une saison, en Nouvelle-zélande. À Saintgerma­in, dans ce club où il a débuté avec une crosse à la main à l’âge de 7 ans, Fabien Pourcelet a succédé sur le banc à Nicolas Chambet, parti vers d’autres cieux.

« On s’entendait très bien donc la transition a été simple. J’ai eu envie de relever le challenge car je savais que j’allais prendre du plaisir. Il y a un groupe assez jeune avec des filles très motivées. C’est ce qui m’a plu », explique-t-il. Pour l’heure, ces premiers mois à la tête de l’équipe fanion sont une vraie réussite puisque les Saint-germanoise­s, promues en Elite, occupent la quatrième place (avec un match en retard). « L’objectif, c’est le maintien. Mais le groupe est en train de passer un cap et de s’affirmer comme une équipe capable de jouer le haut de tableau. »

Les premiers rôles en championna­t, Fabien les joue également avec ses coéquipier­s… lorsqu’il joue. « Mon métier, c’est coach de hockey donc ça prime sur le côté amateurism­e de ma pratique, glisse-t-il. J’ai regardé les deux calendrier­s. Je vais pouvoir jouer neuf matches sur quatorze lors de la saison régulière. » Et il est excusé pour son absence au briefing si ses filles jouent juste avant. « Généraleme­nt, je ne commence pas titulaire. Ça me laisse le temps de bien m’échauffer et d’avoir les consignes. »

La semaine, Fabien alterne en fonction des soirs entre son costume de joueur et celui d’entraîneur. « Je suis tout le temps sur le terrain cette année, ajoute-t-il. Je ne ferai peut-être pas ça toute ma vie mais ça me plaît. Je suis un passionné. » À tel point qu’il a consacré une partie de son été à accompagne­r l’équipe de France masculine des moins de 21 ans à la coupe d’europe (groupe B) en Russie, dans un rôle d’adjoint. Une expérience supplément­aire dans sa jeune carrière d’entraîneur.

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