Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Une résidence pour les personnes fragiles dans le Parc Princesse
Le parc Princesse va accueillir une résidence pour les personnes souffrant de troubles psychiques.
« Il s’agit d’une délibération importante. » Le premier adjoint, François Jonemann, a évoqué, devant les élus, la création dans le Parc Princesse d’une résidence répondant à la volonté du département de développer sur la période 2013-2020 une offre de logements réservée aux jeunes actifs, chômeurs, précaires… et aux personnes souffrant d’un handicap psychique. « Nous avons demandé avec la Communauté d’agglo une aide financière au département qui se propose de subventionner ce projet à hauteur de 300 000 euros, soit 10 000 euros par logement, cette résidence comprenant trente studios financés sous forme de Plai (Prêts locatifs aidés d’intégration). » Une convention permet le versement de cette subvention liant le Conseil départemental, la Communauté d’agglomération, la Ville, le bailleur social, France habitation, et la Fondation des amis de l’atelier qui va gérer cette résidence. La construction de cette dernière sera subventionnée par l’etat, la région, la Ville et l’agglo.
La résidence va accueillir des personnes souffrant d’un handicap psychique. L’élue indépendante Sophie Willemin a souhaité avoir des éclaircissements à ce sujet.
Gérée par une association
François Jonemann lui a répondu que cette résidence sera « exclusivement destinée à des personnes ayant des difficultés d’ordre psychologique ». « Il s’agit du public ciblé. Les hôpitaux qui les ont traitées les autorisent à sortir mais leur fragilité est telle que les laisser habiter seules conduit en général à l’échec… Cette association gère des établissements d’une trentaine d’unités qui sont gardiennés en permanence par un couple d’hôtes spécialement formé qui veille à ce que ces gens se stabilisent. Si l’un des résidents a des difficultés, ce couple d’hôtes est à même de prévenir le médecin référent ou un hôpital psychiatrique. » Ce type de résidence prévoit la réinsertion de ces personnes fragiles même si statistiquement certaines doivent retourner en hôpital psychiatrique.
La Fondation des amis de l’atelier date des années cinquante. « Ses membres possèdent un savoir-faire et une expérience assez impressionnants. Ils gèrent une vingtaine d’établissements en France de façon tout à fait professionnelle. Nous ne disposons pas de structure de ce type dans notre secteur donc la fondation s’est portée candidate pour la gérer. »
Des risques ?
Selon François Jonemann, ce projet ne peut fonctionner que s’il est subventionné. « Il est hors de question que cette résidence ne soit pas gardiennée avec des professionnels. Cela coûte malheureusement très cher. Son fonctionnement est largement subventionné par l’agence régionale de santé. » Sophie Willemin a demandé s’il existe des risques pour le voisinage ? « Personne ne peut vous donner des garanties mais je ne pense pas qu’il y aura trente psychopathes en même temps ! Nous avons au Vésinet un établissement qui traite des cas aussi lourds que ceux qui seront gérés làbas et dans la journée il est constamment ouvert. Il existe depuis des années et il n’y a jamais eu le moindre incident. Je considère que cette nouvelle résidence représente un risque tout à fait acceptable pour une commune comme la nôtre. » La délibération a été adoptée à l’unanimité.