Les Peintres de l’abbaye dévoilent des oeuvres ornementales de 1870

« C’est une collection de stucs offerte par Christine Ferro, habitante de Poissy dont le mari suivait des cours à l’académie. » Jean-marc Denis, directeur de l’académie des Peintres de l’abbaye de Poissy a profité de la tenue des Journées du patrimoine le week-end dernier, pour présenter au grand public la quinzaine de pièces d’ornement qui a été installée dans l’atelier Lucien Gros par les services de la ville.

« C’est une collection achetée chez Drouot qui présente des motifs variés : antiques, du XVIIIE siècle et plus récents. Cela nous permet d’avoir des motifs pédagogiques pour les cours de dessin d’ornement. » Cours suivis par une quinzaine d’élèves.

Ces stucs datent de 1870. « On ne sait pas exactement où ils ont été fabriqués. Il existait beaucoup de fabriques de stucs en région parisienne et à Paris. C’est une profession qui a beaucoup décliné à partir de l’après-guerre. » L’atelier Lucien Gros datant de 1872, les pièces trouvent naturellement leur place sur les murs de l’académie.

« Ces pièces pouvaient servir à décorer des corniches, des murs, des plafonds. Certaines, en forme de rosaces, mettaient en valeur les lustres. Ils pouvaient être installés en cimaise pour marquer les soubassements d’un mur ou en console comme zone d’appui d’une statue. On en trouve beaucoup dans les théâtres ou dans les lieux de réception, de type salles de bal. À l’origine, c’était une technique antique de décoration des villas. Elle a perduré jusqu’au XIXE siècle, puis elle s’est beaucoup développée sous Napoléon III, puis dans les années 30 avec l’art Déco, avant de péricliter. Aujourd’hui, ce type de décor est réalisé essentiellement à partir de préfabriqués en polystyrène. »