La reconversion réussie de l’école des garçons
Jules Ferry doit sourire. Daniel Dubois
Après l’école des filles, transformée en théâtre, c’est l’école des garçons de Saint-Riquier qui a droit à une nouvelle vie. Devenue « salle multifonctions », l’ancienne école a gardé son esprit…
Inauguration. Les anciennes écoles de Saint-Riquier ont réussi leurs reconversions. Après l’école des filles, transformée en théâtre grâce à l’équipe du PréÔ, c’est l’école des garçons qui a droit à une seconde vie. Reconverties en « salle multifonctions », les anciennes salles de classe viennent d’être inaugurées.
« Je me revois, comme certains camarades, usant nos fonds de culottes sur les bancs de cette école, lance le maire Yves Monin. J’ai aussi la vision studieuse voire austère du tableau noir, et je hume encore l’odeur un peu fade de la craie qui imprégnait l’atmosphère de la classe. » Comme pour le PréÔ, au nom évocateur, pas question d’effacer les traces de ce que fut cette « école du bas ».
L’intérieur de la salle a radicalement changé, et offre désormais un grand volume. Mais l’architecture des lieux a bien été préservée. « Nous avons décidé d’aménager ce lieu en gardant un maximum d’authenticité », confirme le maire, indiquant la cour ou la façade préservées.
C’était l’une des indications figurant sur le cahier des charges, accepté par l’architecte Arnaud Zisseler : ce projet devait garder cette trace des écoles des années 1900. Les enfants sont d’ailleurs toujours présents dans l’ancienne école, puisque l’accueil de loisirs s’y installe régulièrement.
« Jules Ferry doit sourire aujourd’hui », imagine même le Sénateur Daniel Dubois, initiateur du nouveau regroupement pédagogique : « Cette école, qui correspondait à ce qu’il avait imaginé, devient un lieu d’animation, complémentaire avec l’école du 21e siècle. »
Cette réhabilitation bénéficie en fait à l’ensemble de la population, puisque de nombreuses associations locales utilisent la salle, ce qui a permis d’enrichir les activités proposées : musique, danse, sophrologie, cours de gymnastique, tennis de table… Les aînés s’y retrouvent également en toute convivialité.
Les questions d’accessibilité ont par ailleurs été centrales dans la réalisation du projet. La salle répond en effet aux nouvelles normes en vigueur, pour les personnes à mobilité réduite. Et un parking a été aménagé sur le terrain de cette ancienne école, parking qui permet de combler les manques, depuis l’interdiction du stationnement face à l’abbatiale, sur le parvis.
Olivier Bacquet
Je hume encore l’odeur de la craie. Yves Monin