Le Journal du Pays Yonnais

Un premier album et 10 000 cafés

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Jeudi 14 septembre, 9 heures, à Aizenay. Coup de fil à Matthias Bourmaud, du groupe Chanson d’Occasion. « Ah ? On avait dit 9 heures ? Attends, je me lève. La presse, vous n’êtes pas facile… Mais bon, t’es le premier à parler de la sortie d’album… » Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre et le pantalon est enfilé. « Un café ? » Assis autour d’une table, le meilleur moyen de parler du premier album qui sortira le 18 octobre.

Chanson d’Occasion est un trio composé de Matthias Bourmaud, Emmanuel Logeais et François Joubert. Trois spécialist­es du swing manouche ayant auparavant été musiciens dans des groupes ska, rock, ou même commercial en magazine et radio avant de vivre de la musique ! Depuis 2012, ils vivent de reprises. Leur premier succès ? L’amour à la plage, aou tcha tcha tcha de Niagara. « Une vidéo qui continue de faire des vues sur Internet et un titre qu’on joue toujours sur scène », s’en amuse Matthias, trempant son casse-croûte dans son café. Avec leur ingénieur du son Philippe Machenaud, les trois compères à chemises bariolées, puis aux costumes jaunes ont écumé les communes de France et de Suisse. « Environ 500 concerts », réfléchit le chanteur.

Du swing, mais pas que

Mercredi 18 octobre, Chanson d’Occasion passera à la vitesse supérieure avec la sortie de son premier album. « On le jouera au Ferrailleu­r, à Nantes. Nous serons sur scène avec un autre groupe, Moze Greytown, grâce à Cyclone Production ». Cet album puisera-t-il dans le registre swing qui a fait la renommée du groupe ? « Il y a douze titres. Nous avons essayé de sortir du swing-tac-tac-tac-toujours-le-même ! Nous avons trouvé d’autres énergies. Des chansons plus calmes ou plus électro. Mais bon, nous gardons le principe des tubes et du swing ! »

Les tubes, justement. Certaines reprises du groupe sont devenues incontourn­ables. «

d’Iam, de Noir Désir », énumère Matthias en sirotant sa tasse. « On les garde sur scène. Mais pour l’album, il y aura des titres d’Ophélie Winter, Téléphone et Jean-Jacques Goldman. Y’a des choses dont on n’avait pas vraiment envie, mais le public nous les a tellement demandées… François n’aime pas du tout Goldman. Mais quand tu parles de tubes populaires, tu ne peux pas l’enlever… »

« L’histoire de notre fausse vie »

Le groupe a misé local en enregistra­nt son album chez Nomad Audio, à Belleville-sur-Vie. Le 18 octobre, « nous serons dans la continuité de l’histoire de notre fausse vie », rigole Matthias. Avec le personnage d’Emmanuel/Manolo qui a enfin appris un mot de français. Et un travail scénique étudié avec un metteur en scène profession­nel, fin septembre. De quoi donner un aspect encore plus populaire à des clips qui tournent déjà en boucle. Tiens d’ailleurs, ça leur fait quoi d’avoir 7 300 fans sur Facebook ?

« Nous en avons gagné 1 500 dans la saison ! » se réjouit le chanteur. « Tu sais quoi ? Quand on atteindra les 10 000, on offrira un café à tous nos amis ! C’est en pourparler­s. On cherche un endroit pour accueillir autant de monde. Ça pourrait être un festival qui nous reçoive. Mais il va falloir trouver un partenaria­t avec une marque de café… » Avec ou sans sucre ?

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