« Il va falloir investir »
CONSCIENT de la crise de l’hôpital, victime de « plusieurs décennies de défaillance », Emmanuel Macron annoncera « fin mai, début juin » un train de mesures : réforme de la tarification à l’acte, réorganisation des soins entre l’hôpital et la médecine de ville, télémédecine… Il a aussi juré qu’« il n’y aura pas d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat ».
Sur les maisons de retraite accueillant des personnes âgées dépendantes, les Ehpad, dont les personnels se sont mobilisés pour dénoncer leur manque de moyens, il a admis qu’« il va falloir investir » pour faire face au vieillissement de la population et à la médicalisation croissante des soins. « Je prends l’engagement de financer le risque dépendance », estimé à 30 milliards par an dont 8 à 9 milliards de « reste à charge » actuellement pour les familles. Pour « construire un financement pérenne », il a estimé que l’instauration d’une deuxième journée de solidarité travaillée non payée était « une piste intéressante ». La première avait été instaurée par Jean-Pierre Raffarin après la canicule de 2003.