Le Pays d'Auge (Édition Sud)

Le Carmel dévoile des ornements liturgique­s de Sainte Thérèse et ses soeurs

Le Carmel a ouvert ses portes, samedi et dimanche, pour une exposition exceptionn­elle à l’occasion des Journées du patrimoine.

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Associatio­n.

Dimanche, salle et place Mozart, l’associatio­n des Chats du coeur a organisé sa deuxième foire à tout annuelle.

Malgré une vague de pluie à ne pas mettre un chat dehors, la journée s’est bien passée. Yolande Bazin, présidente de l’associatio­n, et les bénévoles sont satisfaits du bilan de cette manifestat­ion. Toutes les recettes vont permettre de continuer les actions des Chats du coeur pour venir en aide aux chats abandonnés par le financemen­t de stérilisat­ion, de soins vétérinair­es et de croquettes.

Pratique : vendredi 20 octobre, l’associatio­n les Chats du coeur organise son repas champêtre annuel, salle Mozart. Tél. 06 26 15 03 65.

Cette année encore, le Carmel et l’associatio­n les Amis de Thérèse ont préparé une exposition exceptionn­elle à l’occasion des Journées européenne­s du patrimoine.

Pendant tout le week-end, les visiteurs ont pu découvrir la vie des religieuse­s à l’époque de Sainte Thérèse et les ornements liturgique­s réalisés par la petite carmélite Thérèse et ses deux soeurs.

La visite commence par une grande photograph­ie, prise au Carmel en novembre 1896, on y voit Marie, Pauline, Céline, Thérèse et sa cousine, Marie Guérin.

« À cette époque, la communauté avait deux gagnepain. Elle fabriquait du pain d’Autel, mais aussi des objets liturgique­s. Il y avait, au carmel, un atelier où les religieuse­s fabriquaie­nt des aubes pour les prêtres. Les ornements et chasubles de l’exposition ont servi à célébrer la liturgie », explique le moine en charge de la visite. L’exposition met à l’honneur trois ensembles liturgique­s, réalisés par Thérèse et ses soeurs. Le premier est l’oeuvre de mère Agnès (Céline). « Très douée en dessin, son père voulait l’envoyer à Paris pour lui donner des cours de peinture. Mais elle refusa, ne voulant pas aller dans une ville si dépravée », raconte le prêtre.

Mère Agnès (Pauline) utilisa du satin mauve. Chaque scène est peinte avec beaucoup de minutie. Pauline poussa le détail en annotant chacune des petites miniatures. Après avoir cousu un galon doré, elle décida d’en peindre un second. Les carmélites à la fin du XIXe siècle

Céline a réalisé une chasuble en moire blanche, en l’honneur de la sainte Vierge. « Pour peindre les scènes de la vie de la Vierge, elle s’est servie d’un évangile apocryphe, l’évangile de Saint Jacques. »

Les ornements liturgique­s les plus simples, mais les plus émouvants sont l’oeuvre de Thérèse. À partir d’une robe noire de sa mère Zélie, elle a fabriqué une chasuble racontant l’histoire de la famille Martin. « Le dos de la chasuble est remarquabl­e avec une croix, et au centre la sainte Face », carme.

Au bas, se trouvent deux roses symbolisan­t les parents de Thérèse Zélie et Louis Martin. De cette union naît neuf lys blancs, les neuf enfants du couple. Trois fleurs fermées représente­nt les trois bébés morts avant 1 an. La petite Hélène, décédée à l’âge de 4 ans, est représenté­e par un bouton en train de s’ouvrir. Les fleurs grandes ouvertes symbolisen­t les autres enfants Martin. Thérèse s’est représenté­e par le lys caché par la Sainte Face.

« Dès son entrée à Carmel, Thérèse va être initiée aux secrets de la sainte Face par sa soeur. » Mais peu après, son père Louis Martin commence à avoir des problèmes de santé et explique le frère à perdre sa tête. À Lisieux, les rumeurs laissent entendre que M. Martin devient fou à cause de sa petite dernière, rentrée beaucoup trop jeune au Carmel.

Malgré les murs du couvent, et la clôture, ces bruits vont arriver jusqu’à Thérèse et beaucoup l’affecter. Elle va alors trouver du réconfort dans l’adoration de la sainte Face. « Cette sainte Face est le portrait de M. Martin. Cette chasuble est très émouvante. Elle représente son père dans la sainte Face, dans une robe de sa mère. »

L’exposition montre également quelques tableaux des soeurs Martin, et, en particulie­r, un portrait de Thérèse peint par Céline après 1925, Thérèse étant représenté­e avec une auréole.

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