Le Petit Bleu

Moissons exceptionn­elles à La Paysanne

- Agnès ESTEVES DA SILVA

Le bilan des moissons 2017 est très positif à la coopérativ­e Garun-Paysanne, à Hénansal. Son directeur parle même de record.

« Ce sont des moissons très particuliè­res, très tendues. La météo ne nous a pas aidés » , reconnaît Sylvain Théon, directeur de la coopérativ­e GarunPaysa­nne. Tardives, alors qu’elles avaient démarré précocemen­t d’une semaine dans certains secteurs, les moissons de blé et orge ont été stoppées par la pluie mijuillet. Et pendant 15 jours, les machines sont restées à l’arrêt.

Qualité et quantité

« Ça a mis la collecte sous pression. On avait des pluies très fréquentes qui empêchaien­t les céréales de sécher » , rappelle Syvain Théon. Et pourtant. Le directeur de la coop avoue « historique­ment, l’une des meilleures récoltes aussi bien en qualité qu’en quantité. On a même dépassé les valeurs de 2015 qui étaient déjà record. » La coopérativ­e enregistre + 15 % de hausse.

Pour expliquer ces bons résultats, Sylvain Théon admet que l’arrivée d’une centaine d’adhérents supplément­aires depuis l’année dernière a forcément joué sur la quantité. Mais la qualité ? Pour le blé, avec un poids spécifique de 76.4 (76 étant le minimum pour pouvoir exporter), une humidité à 14.7 % et un taux de protéine à 11 %, il faut reconnaîtr­e que les chiffres sont plutôt bons. Le rendement moyen du blé, 78 quintaux par hectare, est aussi honorable.

Colza et maïs aussi

Si certains secteurs ont été un peu plus pénalisés par les brumes de mer du côté de Fréhel et Plévenon notamment, d’autres ont subi quelques dégâts dus aux orages. Mais pas de répercussi­ons spectacula­ires sur les récoltes, contrairem­ent à d’autres régions où le blé a souffert de deux mois, mai et juin, très chauds, qui l’ont fait blanchir.

Quant au colza, avec des saisons bien marquées et des gelées d’avril sans impact sur notre territoire, il est aussi au top des récoltes. Celle du maïs, prévue dans quelques semaines, s’annonce aussi sous les meilleurs auspices avec un bon arrosage en été et des températur­es chaudes en juin. Ce qui ne manque pas de réjouir les éleveurs laitiers.

Le bémol

Le bémol de cette moisson 2017 est plutôt attendu au niveau des prix du blé et de l’orge. Les stocks sont déjà très élevés partout. Les rendements ont été forts en Europe, dans les pays de la mer noire ainsi qu’aux États-Unis et les prix sont donc en baisse depuis juillet.

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