Les professionnels doivent faire face au succès
Comptoir National de l’Or, Achat Or Perpignan… les boutiques sont moins nombreuses mais plus achalandées
Que ce soit avec des boutiques spécialisés ou au sein d’une bijouterie, on peut faire racheter ses vieux bijoux en or, en argent et en platine ou investir dans des pièces et petits lingos.
Ils rachètent au poids les bijoux et propose des investissements en pièces et lingotins. Un sujet qui reste pourtant tabou. Exemple à Rodez avec le gérant d’une franchise.
Rachat et investissements
Ces boutiques spécialisées ont fleuries il y a 5 ou 6 ans. Aujourd’hui on en dénombre une dizaine. Dans sa boutique qu’il mène cinq ans une activité peu commune : elle rachète de l’or et de l’argent et propose à ses clients d’investir dans des placements en achetant des pièces et des lingotins (petits lingots).
Les bijoux et pièces sont rachetés au kilo en fonction du cours quotidien de l'or. Les bijoux et pièces sont rachetés au kilo en fonction du cours quotidien de l'or.
En quoi consiste l’activité ? « Je rachète tous les bijoux en or, en argent et en platine. Anciens comme modernes, en bon état comme cassés, complets comme dépareillés. Par contre, on ne reprend ni les pierres, ni les perles : si les bijoux proposés par le client en contiennent, je les dessertis et je les rends au vendeur. »
«Cela peut représenter parfois plus de soucis qu'autre chose. Les clients s'imaginent parfois que ce qu'ils possèdent vaut une fortune, alors que pas du tout ! Ce n'est pas forcément intéressant pour eux, donc ils râlent. Et je ne vous parle même pas des problèmes de vols…»
Mais son commerce ne se limite pas au rachat : il propose aussi à ses clients d’investir dans l’or (pièces, lingotins…).
Justement, un client en a profité pour venir faire évaluer quelques piécettes. « J'attendais que le cours remonte un peu. En tombant par hasard sur la boutique, je me suis dit que c'était l'occasion car elles traînaient dans un placard et ne servaient pas à grand-chose. » Affaire conclue, il est immédiatement reparti avec un chèque.
De 30 à 80 ans
Un service proposé aux riches ? Pas seulement. « Un demi-Napoléon revient à 120 euros. Et j’ai de nombreux clients qui viennent uniquement une fois pour revendre leur chaîne en or parce qu’ils n’en ont plus besoin ou pour des raisons financières, recadre le commerçant. Ma clientèle n’a pas de profil particulier : elle est âgée de 30 à 80 ans. Mais l’or reste tabou, même s’il se démocratise. On préfère venir chez moi en toute discrétion. Et les gens pensent souvent que si on vend son or, c’est forcément parce qu’on a besoin de sous. Les vieux clichés ont la vie dure. » L’or nourrit des fantasmes.
En fonction du cours de l’or
Combien reprend-il l’or ? « Au poids, selon le fixing, le cours de l’or qui est publié chaque jour à 13 h. Comme la bourse, ce cours fluctue en fonction de l’actualité géopolitique. » En ce moment, ce cours varie entre 10 et 20 euros le gramme en fonction de la qualité de l’or proposé par le client.
Convoyeurs et fondeurs
Comme trois à cinq personnes par jour en moyenne, un client entre justement dans ce magasin ultra-sécurisé par des caméras et des alarmes. Il est venu proposer quelques bijoux personnels.
Où iront-ils lorsqu’il les aura revendus au comptoir? « Ils partent automatiquement avec des convoyeurs et sont amenés chez des fondeurs où les bijoux sont cassés, fondus et redonnent naissance à de nouveaux bijoux. »
Tout bijou a une histoire, et notre commerçant touche parfois à l’intimité des familles à travers leurs héritages.
Il a aussi un rôle de conseil: « Comme je rachète au poids, je déconseille aux gens de ramener des bijoux de grande valeur financière. »
Les boutiques spécialisées ne reprennent que les métaux. Seules les bijouteries peuvent racheter des pierres précieuses ou des perles