Résistant et soldat de la 1ère Armée, Jean Albarel a quitté ce monde
L’UBAC-VG perd son doyen d’âge
Au Barcarès, qui ne connaissait « Jeannot »? Présent à toutes les cérémonies patriotiques, auditeur attentif des conférences, fidèle lecteur de la bibliothèque, citoyen érudit et mélomane, personne n’oublie qu’il fut et demeurera jusqu’au bout un grand français qui n’a pas hésité à donner ses 17 ans à la Résistance puis aux soldats de la 1ère armée de Lattre qu’il rejoignit en février 1945 dans les rangs du 114è RM de la 14è DI. Originaire de Montastruc-la-Conseillère près de Toulouse, dans une France qui pleurait encore ses morts de la Grande Guerre, ayant été éduqué dans la foi chrétienne et l’amour de la Patrie et du devoir aux côtés du général
Edouard de Castelnau, son voisin et héro de 14/18, ce « maréchal oublié », anti-pétainiste notoire et opposant donc, résistant de la 1ère heure comme la famille Albarel qui cachait dans sa cour sous des tas de bois, des armes pour le maquis. Maquis que « Jeannot » rejoindra à 17 ans et demi, abandonnant ses études en médecine et ses amis des mouvements de résistance estudiantins. De là commença une vie nouvelle à laquelle, sans formation militaire, sans entraînement, il se voua, combattant au fur et à mesure de l’avance des troupes. puis dans les rangs de la « Régulière ». Ce furent les batailles des Vosges, d’Alsace, jusqu’à l’occupation de l’Allemagne et un départ prévu pour l’Indochine qui ne se fera pas pour une question d’honneur personnel. Au terme de sa vie civile et de travail retrouvée, il vint avec sa chère soeur Gilette chercher et trouver une joie de vivre au Barcarès. Son destin fut brutalement interrompu par un très douloureux et ultime combat contre un ennemi implacable qui terrasse toujours l’adversaire. Jean, outre sa famille, laisse beaucoup d’amis, parmi lesquels M. et Mme Thiver, qui ont été pour lui d’un secours, d’une aide et d’une présence dignes d’éloges.