Vers la fin de l’arrosage monétaire

La Banque Centrale Européenne vient d’annoncer la fin programmée d’une époque de facilités monétaires, appelées Quantitative Easing(qe). Depuis 2015, ce sont des milliards de liquidités qui ont été injectées dans les banques de la zone Euro, pour relancer la croissance, mais qui se sont aussi retrouvées sur les marchés financiers. Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier ce déversement de monnaie : « morphine, daube, orgie de dettes ».Quoi qu’il en soit cette soit -disant planche à billets a rempli son rôle , mais il était temps de l’arrêter, et c’est ce qu’ a annoncé Mario Draghi, le président de la BCE, qui toujours très habile a enrobé cette annonce avec la promesse de tenir toujours très bas les taux directeurs. De l’autre côté de l’atlantique, le QE avait commencé tout de suite après la crise de 2008, et le retour à la normalité a également été engagé plus tôt dès fin 2014. Cependant, à la différence de la BCE, la FED a choisi de remonter ses taux et de continuer à le faire. C’est donc, mondialement, la fin de l’époque de l’argent facile avec les risques que cela implique. Ainsi, les marchés financiers devront évoluer sans le filet protecteur d’un argent toujours disponible. Pour le moment, les marchés voient le verre à moitié plein, avec le maintien de taux bas. Les financiers ont encore plusieurs mois avant l’arrêt des facilités monétaires et espèrent encore en profiter, se disant, à l’instar de La Du Barry, « Encore un moment, monsieur le bourreau »