Le Petit Journal - L'hebdo local du Lot

A 380 : le fleuron devenu boulet

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Trop grand, trop cher, trop polluant… Air France-Klm a scellé la sortie de piste de l’Airbus A380, son vaisseau amiral devenu un boulet en seulement 13 ans d’exploitati­on commercial­e. Comment en est-on arrivé là ?

Les compagnies à genoux Touchée de plein fouet par les fermetures de frontières et les restrictio­ns de lation liées à la pandémie de Covid-19, la flotte des compagnies aériennes est clouée au sol. ment du trafic mondial teint 80 %, selon tion internatio­nale du transport aérien Ré(IATA). sultat, la moitié compades gnies aériennes vont se trouver très vite à court de liquidités. C’est le cas d’Air France qui vient cer une perte de 1,8 milliard d’euros au premier tre. La francocomp­agnie néerlandai­se ne sasurdoit vie qu’au secours des États français et néerlandai­s, qui ont déboursé 14 milliards d’euros sous forme de prêts garantis. Une urgence qui a conduit Ben Smith, aux commandes depuis 18 mois, à cesser l’exploitati­on des appareils les moins tables.

LE PARI RATÉ DES HUBS

En lançant le projet d’A380 dans les années 2000, bus misé sur le déveavait loppement des « hubs » des mégapoles (Londres, New York, Los Angeles, ghaï…), desservis par un avion de très capagrande cité, capable de décongesti­onner leurs suraéropor­ts chargés.

Pari car le superraté jumbo, destiné à détrôner le mythique Boeing 747, impose un taux de sage proche de 100 % pour assurer la rentabilit­é des lignes. Airbus pas vuven’a nir le tournant des teurs long-courrier de moyenne capacité comme le B787 « Dreamliner » de qui misait sur ledéBoeing, veloppemen­t du point, des liaic’est-à-dire sons directes. Il a depuis pliqué avec succès avec son

A350.

UN AVION CHER

Avec ses quatre teurs Rolls Royce, afl’A380 fiche une consommati­on de kérosène supérieure de 25 % biréacteur­s quiofaux frent à peine moins de sièges.

Montrées du doigt, les compagnies ont vement modernisé leur flotte en privilégia­nt des plus écopropuls­ions nomes. éconoL’équation mique se pose aussi en termes de maintenanc­e.

Entretenir et réparer quatre réacteurs coûtera toujours plus cher que deux.

Et puis, avec 550 m2 de surface répartie sur deux ponts, 80 m d’envergure, 24 mètres de haut… avec ses dimensions XXL, l’A380 est l’incarnatio­nmême de la croissance effrénée du transport aérien. Au point que son gigantisme nuit à sa flexibilit­é.

Capable d’embarquer en théorie jusqu’à 863 passagers, il réclame des structures aéroportua­ires spécifique­s, ce qui de se poser n’impêche porte où.

Fleuron industriel, mais échec commercial, l’A380 a tous les airs du Concorde, dont le destin avait été cassé par le choc pétrolier des années 1970. Cette fois, c’est le diktat du bilan des comparonne­mental gnies qui semble avoir eu raison de ce géant des airs.

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Produit à 254 exemplaire­s, il va désormais prendre la direction des espaces de stockage, antichambr­es des cimetières d’a avions où il finira par être désossé. C’est le cas des appareils français, qui vont rejoindr e le site de Tarmac Aerosave de Tarbes Lourdes et de Terruel, en Espagne.

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