Le Point

Ces inévitable­s hausses d’impôts

- M. V.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, l’a dit et répété : « Tant que je serai ministre, il n’y aura pas d’augmentati­on d’impôts. » Une garantie essentiell­e pour inciter les Français à dépenser l’épargne forcée qu’ils ont accumulée collective­ment pendant la période de confinemen­t, et ainsi contribuer au rebond économique. Mais peu sont ceux qui croient possible d’échapper à des hausses de prélèvemen­ts d’ici quelques années, compte tenu de la facture de la crise sanitaire, même si ce tabou ne tombera sans doute pas avant 2022, élection présidenti­elle oblige. Déjà, le gouverneme­nt a prolongé de dix ans la contributi­on pour le remboursem­ent de la dette sociale (CRDS), qui devait initialeme­nt s’éteindre en 2024, afin d’apurer la dette sociale. Et il faudra aussi trouver de nouvelles recettes, à terme, pour tenter de rembourser la dette accumulée parallèlem­ent par l’État pour amortir le choc économique. Remis au gouverneme­nt le 14 septembre, le rapport Vachey sur le financemen­t de la perte d’autonomie des personnes âgées explore par ailleurs de nombreuses pistes de réduction des crédits d’impôt ou d’augmentati­on des recettes pour financer cette nouvelle branche de la Sécurité sociale… Il suffit de regarder à l’étranger pour voir que ce mouvement sera inévitable. En Angleterre, le ministre des Finances, Rishi Sunak, envisage déjà des hausses d’impôts massives. L’impôt sur les sociétés, fortement diminué par David Cameron, pourrait remonter de 19 à 24 % tout comme la taxation sur les plus-values. Les incitation­s à se constituer une retraite complément­aire seraient aussi réduites. Aux États-Unis, le candidat démocrate, Joe Biden, promet, s’il est élu, d’augmenter les impôts pour les plus aisés ainsi que sur les sociétés

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