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12 800 fusils pour l’ouverture dans l’Orne

- L.L.

Une semaine après leurs voisins du Calvados, 12 800 chasseurs ornais feront l’ouverture de la saison de chasse, dimanche. Des chiffres stables et en nette augmentati­on chez les jeunes. « Jamais, nous n’avions eu autant de jeunes à passer le permis », sourit Christophe de Balorre, président de la Fédération de chasse ornaise. Si la tendance est nationale, l’Orne a également mis en place une politique auprès des jeunes. « Beaucoup de jeunes sont initiés par un travail que nous menons auprès des établissem­ents scolaires. Nous organisons des interventi­ons pour sensibilis­er à la faune sauvage et à l’environnem­ent mais nous donnons également des cours théoriques de permis de chasse dans les lycées qui nous en font la demande ».

Le lièvre bien présent

Ces jeunes chasseurs et leurs aînés pourront jusqu’à la fin du mois de février arpenter les plaines et le bocage avec cette année, une jolie population de lièvres. « Elle se porte bien, c’est dû aux plans de chasse mais aussi à la chute vertigineu­se du nombre de renards dans le départemen­t, victimes d’une maladie ». Les autres population­s de petits gibiers, perdreaux et faisans, restent quant à elles, fragiles. « Nous accompagno­ns les chasseurs qui se sont regroupés en groupement cynégétiqu­e en prenant en charge 60 % de la réimplanta­tion de ce petit gibier. Cela entre également dans le cadre d’une politique beaucoup plus globale sur le piégeage des prédateurs, sur des zones de non-chasse, etc. »

Le grand gibier lui est depuis des années bien présent dans le départemen­t et parfois trop. Les chasseurs sont autorisés depuis début septembre à tirer les sangliers à l’approche ou à l’affût. « C’est une décision trop tardive, regrette Christophe de Balorre. L’idéal aurait été dès fin juin début juillet pour limiter les dégâts aux cultures. »

De son côté, le président de la Fédération, par ailleurs président du Conseil départemen­tal de l’Orne, ne fera pas son ouverture dimanche, réquisitio­nné pour voter aux sénatorial­es. « J’ai des collègues qui m’ont dit qu’ils iraient entre les deux tours de vote », sourit l’élu qui différera sa saison d’une semaine.

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