Le portrait de Bourvil au fronton du Trou Normand
SI il est une bâtisse qui fait partie du Patrimoine communal et auquel les habitants sont très attachés c’est bien l’ancienne Auberge du Trou Normand. Rachetée par la commune en 1995 elle a été réhabilitée et transformée en Gîte haut de gamme quelques années plus tard et inaugurée en septembre 2006 en présence notamment du ministre du Tourisme de l’époque Léon Bertrand
En 2007 la restauration de cette belle bâtisse de caractère constituée en partie des vestiges de l’ancienne abbaye détruite à la révolution avait valu à la commune de se voir décerner le prix départemental du concours des rubans du patrimoine.
L’autre fierté, c’est que l’ancienne auberge fait partie de la « mémoire cinématographique » Jean Boyer y a tourné en 1952 le film éponyme avec Bourvil, et une débutante nommée Bardot… et bon nombre d’habitants de La Vieille et de La Neuve-Lyre y ont été figurants. A l’époque le bâtiment qui avait été autrefois un relais de poste était un hôtel qui pour les besoins du film avait été renommé l’auberge du Trou Normand, nom qui a été conservé par la suite. Dans le gîte de séjour qui l’a remplacée chacune des 10 chambres porte le nom d’un des acteurs du Film que l’on voit et revoit toujours avec le même plaisir., il est vrai que le lien avec Bourvil est resté très fort et qu’il vient encore de se renforcer.
Un lieu de mémoire
En effet le regretté André Bourvil aurait eu 100 ans cette année. Un anniversaire auquel la commune de La Vieille-Lyre a voulu s’associer à sa façon en apposant son portrait sur la façade du Trou Normand. Il a été dévoilé l’autre samedi au cours d’une manifestation « que nous avons voulue en toute simplicité à l’image du grand acteur qu’était Bourvil » a déclaré le maire Marc Morière en saluant ses administrés, ses collègues des communes frontalières, et les personnalités présentes parmi lesquelles la sénatrice Nicole Duranton, la conseillère départementale Jocelyne De Tomasi, le président de l’Interco Normandie Sud Eure Jean-Luc Boulogne. Le 1er magistrat a présenté les excuses de Dominique Raimbourg le fils de Bourvil avant de retracer brièvement le scénario du film qui fut tourné à La Vieille-Lyre et à La Neuve-Lyre. En deux mots, pour hériter de l’Auberge du Trou Normand, Hippolyte devait obtenir son certificat d’études, pas facile sachant que le jeune homme n’était pas une lumière, et que par ailleurs sa tante manigançait pour lui ravir l’héritage. « A l’écoute des différents témoignages je suis étonné par la proximité des acteurs et des habitants de l’époque, et je sais que pour certains le tournage a laissé des souvenirs indélébiles » a confié Marc Morière en rappelant notamment qu’une scène du film avait été tournée dans la charcuterie de La Neuve-Lyre et que la charcutière de l’époque, Jeannette Leroux y avait tenu son propre rôle.
Un pari réussi
Marc Morière a aussi rappelé que plusieurs propriétaires se sont succédé dans l’Auberge qui fut fermée un temps avant que le conseil municipal alors présidé par Jacques Neyzinski ne décide d’acheter le Trou Normand en 1995… Sept ans plus tard et après de nombreuses interrogations sur le devenir de ce patrimoine communal, le conseil sous l’impulsion du maire Michel Dessarthe décidait de créer un Gîte de Groupe.
Maire adjoint à l’époque de la réhabilitation de l’Ancienne Auberge du Trou Normand Marc Morière l’a reconnu. « C’était un pari osé, mais cela s’est avéré une vraie réussite, onze ans plus tard ce gîte de groupe et d’étape de 29 couchages est loué 42 week-ends chaque année et pour 2017 nous sommes partis pour battre des records, l’équipe municipale s’attache à ce que cette bâtisse magnifique et historique soit toujours conforme aux attentes de nos clients. Il nous reste à développer les séminaires de semaine et nous appelons l’Inse à nous soutenir dans la communication auprès des entreprises de la région et du département » et d’ajouter : « l’économie souffre dans notre secteur géographique, et le développement touristique est peut-être un moyen pour notre milieu rural de se démarquer ».