La Voix - Le Bocage

Lutter contre la torture, pourquoi pas vous ?

Aujourd’hui réduite à quatre membres, l’antenne viroise de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture est ouverte à l’arrivée de nouveaux bénévoles…

- Laura Baudier

Vire.

L’antenne viroise de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), organisati­on non gouverneme­ntale (ONG) oecuméniqu­e de défense des droits de l’homme fondée en 1974, est toujours à la recherche de nouveaux visages.

« L’objectif de l’associatio­n est de défendre les droits de l’homme partout dans le monde en luttant contre la torture et la peine de mort » , explique Marie-Thérèse Gosselin, responsabl­e de l’antenne locale depuis une douzaine d’années maintenant. L’équipe est aujourd’hui restreinte à quatre membres : « On aimerait avoir plus de monde, et des jeunes » , ajoute la responsabl­e.

Les actions

Créée il y a une trentaine d’années, l’antenne viroise de l’Acat répond chaque mois aux sollicitat­ions du national qui transmet à chaque antenne locale « L’Appel du mois. » À charge ensuite aux membres de l’associatio­n de relayer l’informatio­n en distribuan­t cet « Appel » à leurs sympathisa­nts. « Cela permet aux gens qui ne viennent pas aux réunions de participer à leur manière » , expliquent les membres de la section viroise qui se réunissent toutes les six semaines environ. « Nous distribuon­s également cet Appel à l’église » , ajoute Amand Carré, membre depuis un peu plus de dix ans.

Le dernier Appel en date exhorte le président de la République du Gabon à mettre en place une « enquête indépendan­te sur les allégation­s de violations des droits de l’Homme » qui auraient été commises en août 2016 « durant la phase électorale et postélecto­rale. »

De par ses missions, l’Acat défend aussi bien l’améliorati­on des conditions de détention des prisonnier­s que la reconnaiss­ance des crimes de guerre ou encore le droit d’asile. Pendant trois ans, les membres de Vire ont accompagné, par l’envoi de lettres et de prières, un prisonnier sahraoui détenu au Maroc. Celui-ci a été libéré en juillet dernier. « On apporte du soutien moral » , explique Amand Carré.

« C’est quelque chose qui marque »

Lucie Marie a passé 30 ans en Amérique latine : dix ans en Honduras et vingt ans au Mexique, dans une communauté. « En Honduras on a eu un animateur qui a disparu… Après avoir été relâché en pleine nature, il est réapparu mais abîmé… Il avait été torturé… C’est quelque chose qui marque… » , explique- telle. « De nombreux prêtres se font tuer au Mexique » , ajoute Lucie Marie. Une vingtaine en quatre ans selon nos informatio­ns.

« C’est inadmissib­le qu’un homme torture un autre homme, c’est quelque chose qui ne peut pas être imaginé. Il faut que les gens prennent conscience du problème… » , soulignent Marie-Thérèse Gosselin et Amand Carré qui invitent tout un chacun à venir assister au débat « Vivre après la torture » , qui aura lieu samedi 21 octobre de 14 h 30 à 16 h 30 à la Communauté de Blon à Vire ( entrée libre). « Même juste venir pour écouter » , espère la responsabl­e…

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Marie-Thérèse Gosselin, Lucie Marie et Amand Carré.

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