Les Alpes Mancelles

Familles rurales : vers la fusion ?

En installant des bornes de rechargeme­nt des voitures électrique­s, les cités rurales bénéficier­aient de la consommati­on des conducteur­s forcés de s’arrêter 2h.

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« Dans la Sarthe, les gens ont tendance à avoir envie de voitures qui font du bruit. N’empêche, la mienne intéresse beaucoup de monde… ». Romuald Gandrey loue une voiture électrique depuis 6 mois et il milite presque pour qu’on renonce comme lui aux véhicules thermiques. Il a pourtant lui-même pris son temps pour franchir le pas : voilà 4 ans qu’il se promettait d’en avoir une. Toutefois, Romuald avait déjà fait la moitié du chemin puisque la première voiture de son foyer est un hybride.

Atouts de l’électrique

« J’aime tout ce qui est nouvelles technologi­es. L’écologie, ça me parle. Je n’ai pas envie de polluer et la voiture électrique, c’est économique ». Voilà tous les motifs qui ont amené Romuald à se convertir à une autre manière de conduire, qui oblige à davantage anticiper pour économiser l’énergie. Et n’allez pas lui opposer que son auto avance à l’allure d’une trottinett­e. « Elle va à la vitesse réglementa­ire. Je fais du 130-135 km/h. Et, en plus, elle a beaucoup de couple ». En gros, la fameuse voiture est capable de démarrages nerveux. Romuald maintient même que choisir une voiture électrique n’exclut pas d’être un amateur de conduite sportive.

Rentabilis­er les arrêts forcés

« S’il y avait une borne à Conlie ou à Sillé, ce serait la seule entre Le Mans et Mayenne, sur la route qui conduit à Saint-Malo ». C’est dire, pour Romuald, que le peu de bornes de rechargeme­nt comparé au nombre de stations à essence est un sérieux obstacle à l’utilisatio­n d’une voiture électrique. Or, il est convaincu que les conducteur­s de ces enginslà pourraient « relancer le commerce en zone rurale ». Pour une raison toute simple : le voyage en véhicule électrique oblige à s’arrêter toutes les 2 heures, pour une durée comprise entre 1 et 2 heures. Assez en clair pour avoir le temps de dépenser de l’argent dans la ville où l’on est bloqué. « Il faudrait placer les bornes en plein centre-ville et pas à la gare ». Romuald pense au cas de Sillé, où un emplacemen­t réservé aux voitures électrique­s est déjà dessiné. « Car ce sont des gens qui vont prendre le train qui vont squatter les bornes ». Surtout, Romuald souligne que lesdites gens ne vont pas consommer dans la cité.

F.A.

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