The Streets

None of Us Are Getting Out of This Life Alive Caroline/Universal

Une pléthore de guests sur cette nouvelle mixtape réussie après neuf ans d’attente. Vivement l’album.

S’absenter dix ans dans ce racket qu’est la musique et par les temps qui courent peut être fatal.

Pas pour Mike Skinner, semble-t-il, puisque le natif de Birmingham rempile avec une nouvelle mixtape pleine à craquer de collaborations, près d’une décennie après Computer and Blues (2011), un album qui, selon ses dires, devait être le dernier.

“J’ai recommencé à passer des disques dans les soirées. Ça fait huit ans, et depuis que je traîne dans les clubs de Londres et Berlin, j’ai un rapport différent à la musique”, nous confiait-il récemment, avant d’ajouter qu’il faisait aujourd’hui figure de grand-père au sein d’une scène rap qui ne ressemble plus vraiment à ce qu’il a connu en 2002, quand il lâchait Original Pirate Material, génial premier album de The Streets.

A l’aise dans les baskets de passeur, Skinner donne ici la réplique à une jeune garde made in UK (Greentea Peng, Jimothy Lacoste, Oscar #Wordpeace ou encore le flegmatique Jesse James Solomon) et ramène IDLES dans son arnaque, pour un titre mis en boîte entre Londres et Bristol. Annoncée par l’entremise du single Call My Phone Thinking I’m Doing Nothing Better, en duo avec Tame Impala, cette nouvelle tape en forme de collage d’influences devrait annoncer un retour en format album dans les mois prochains. Un échauffement salvateur.