L'Express (France) - Immobilier

L’APPEL DE LA FORÊT

CHANTILLY SENLIS COMPIÈGNE

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A35 kilomètres au nord de Paris, l’oise reste plus que jamais une destinatio­n de choix pour les Parisiens recherchan­t le calme et la tranquilli­té de la campagne. Cette année, les trois communes qui ont donné leur nom aux plus belles forêts du nord francilien affichent une belle santé immobilièr­e : « Le marché a décollé à l’automne 2016 et, depuis, le rythme de ventes est resté soutenu », se réjouit Me Christophe Van Overbeke, notaire à Senlis (voir notre entretien page V). « Le nombre de transactio­ns traitées au sein de notre agence a augmenté de 25 % par rapport à 2016 », ajoute Vincent Gérard, de l’agence Marc Foujols, à Senlis. « Cette année, la conjonctio­n de taux d’intérêt bas, de prix abordables et de dispositif­s légaux incitatifs [NDLR : prêt à taux zéro et dispositif de défiscalis­ation Pinel] a fait merveille », s’enthousias­me de son côté Philippe Cassou, de l’agence Marc Foujols de Chantilly. « Il faut dire aussi que les vendeurs sont devenus réalistes, précise Christophe Riso, de l’agence Era de Compiègne. Ils ont enfin compris qu’il était totalement contre-productif de fixer un prix de départ audessus de la moyenne du marché. »

Sans surprise, c’est à Chantilly que l’on trouve les tarifs les plus élevés. Nichée dans une des plus belles forêts de France, cette commune dynamique de 11000 habitants

L’ACTIVITÉ IMMOBILIÈR­E A CRÛ DANS CES TROIS COMMUNES ISARIENNES QUE PROSPECTEN­T LES PARISIENS EN QUÊTE DE BIENS SPACIEUX À PRIX DOUX. MÊME À COMPIÈGNE, LE NOMBRE DE TRANSACTIO­NS EST EN HAUSSE. LES PRIX RESTENT ABORDABLES, SAUF DANS LES CENTRES-VILLES HUPPÉS ET DANS LES ZONES PROCHES DES AXES FERROVIAIR­ES ET ROUTIERS.

possède un atout maître : elle n’est qu’à vingt-cinq minutes en train de la capitale. Résultat : près de 1 actif cantilien sur 2 travaille à Paris. Dans l’ancien, les prix moyens des appartemen­ts y oscillent entre 2400 €, dans le quartier populaire du CoqChantan­t, et 6000 € le mètre carré, dans le centre-ville huppé – parfois plus à proximité immédiate de l’hippodrome et du château. « S’agissant des maisons, nous manquons cruellemen­t de produits à vendre », regrette Mickael Niel, de l’agence Guy Hoquet.

Plus éloignée de la capitale, Senlis (17000 habitants) ne possède pas de gare. Bordée par la forêt d’ermenonvil­le et le parc naturel régional Oise-pays de France, la commune présente toutefois l’avantage d’être traversée du nord au sud par l’autoroute A1, qui met Roissy à vingt minutes en voiture du centre-ville senlisien. D’où une forte demande émanant des actifs travaillan­t pour l’aéroport Charlesde- Gaulle. L’agglomérat­ion héberge, en outre, une zone d’activité économique et commercial­e dynamique. Dans l’ancien, les tarifs moyens se sont stabilisés entre 2500 et 5000 € le mètre carré, les plus belles demeures du centre-ville médiéval se négociant rarement à moins de 700000 €.

A 89 kilomètres au nord- est de Paris et à quarante- cinq minutes en train de la capitale, Compiègne (41000 habitants) continue d’afficher des tarifs nettement inférieurs à ceux de ses voisines. Dans l’ancien, le prix des produits en bon état y varie entre 1600 €, en périphérie, et 3500 € le mètre carré pour les belles propriétés proches du palais. « Le marché locatif à destinatio­n des étudiants est actif, notamment aux abords de l’université de technologi­e de Compiègne », note Miloud Zouaoui, de l’agence Laforêt. L’offre de logements neufs y est abondante, notamment à Margnylès- Compiègne, où l’on trouve des appartemen­ts lumineux à des tarifs très raisonnabl­es : autour de 3000 € le mètre carré. Il est vrai que nous sommes ici à un peu plus d’une heure de route de Paris.

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