L'Express (France) - Immobilier
UNE DEMANDE TOUJOURS AUSSI FORTE
HYPERCENTRE
Avec ses beaux immeubles aux façades colorées, son labyrinthe de ruelles, ses bars et ses marchés de producteurs qui s’installent au levé du jour sur de charmantes placettes, le centre historique – ou hypercentre – « reste un must », explique en souriant Patrick Grisoni, de l’agence Oralia Faure Immobilier. Et comme la demande y est nettement supérieure à l’offre de biens, les tarifs peuvent parfois dépasser ceux d’autres quartiers centraux, comme Championnet. Dans l’ancien, les appartements de bonne facture s’y échangent rarement à moins de 2800 € le mètre carré. A noter : la piétonnisation en cours de l’axe Auguste-sembat et d’une partie de la rue de la République risque de renforcer l’attractivité de ces secteurs.
Rue Félix-poulat, à quelques pas de la place Grenette et des lignes A et B du tramway, au cinquième et dernier étage d’un immeuble ancien, un beau T 6 de 220m2 n’a eu aucun mal à partir à 620000 € (2 818 € le mètre carré). Rue Alphand, face à la Maison du tourisme, dans le secteur prisé des HallesSainte- Claire, un T 3 de 84m2 refait à neuf s’est vendu 260000 € (3095 € le mètre carré). Il était situé au troisième étage sur quatre d’un immeuble bourgeois du XIXE siècle. Quai Créqui, au troisième étage sur sept d’un immeuble de standing du début du XXE siècle, un 3-pièces de 80 m2 nécessitant un rafraîchissement est parti à 235000 € (2937 € le mètre carré). Le bien offrait une vue magnifique sur l’isère et l’ancien fort militaire de la Bastille. Plus à l’est, rue Champollion, au deuxième étage sur cinq d’un immeuble des années 1960, dans un secteur tranquille où l’on ne trouve pas moins de quatre parcs, un couple de primo-accédants a acheté un T 2 de 44 m2 pour la coquette somme de 151000 € (3431 € le mètre carré).
« La demande est alimentée par de nombreux investisseurs locatifs », précise Jérémy Bertrand, responsable de l’agence Century 21 Victor- Hugo. Tout proche, le campus de l’université de Grenoble compte en effet près de 65000 clients potentiels! Résultat : les petites surfaces s’arrachent à des tarifs élevés. Comme ce studio de 22m2 situé au premier étage d’un immeuble de 1997, dans le secteur particulièrement recherché de la place de Verdun : présenté en bon état, il est parti à… 90000 € (4090 € le mètre carré). Rue Servan, au coeur du quartier des Antiquaires, dans un immeuble ancien rénové, un 31-m2 a trouvé preneur à 93500 € (3016 € le mètre carré). De l’autre côté de l’isère, le quartier SaintLaurent, plus enclavé, « attire une clientèle presque exclusivement locale », note Patrick Grisoni. Les connaisseurs savent que les immeubles situés sur les quais offrent parmi les plus belles vues de la ville et de la chaîne de Belledonne! Rue Saint-laurent, un T 3 en duplex de 80 m2 s’est vendu 210000 € (2625 € le mètre carré).
65000 universitaires et autant de clients potentiels pour les investisseurs locatifs.