POUR INVESTISSEURS ET FANS DE VIEILLES PIERRES

CENTRE-VILLE – ÉCUSSON

Avec ses étroites venelles en partie piétonnisées et bordées de beaux édifices en pierre datant du XIIIE au XVIIE siècles, le quartier historique de l’ecusson « reste un must pour les inconditionnels des vieilles pierres », constate Olivier Morgant, directeur de l’agence Laforêt Comédie. Touristique et commerçant, il est toutefois bruyant et quasiment interdit de circulation automobile. « C’est une sorte de Marais montpelliérain », résume Sébastien de Vreese, directeur associé de l’agence Mat & Seb Immobilier. Les tarifs y sont élevés, l’ancien en bon état s’y négociant rarement à moins de 3200 € le mètre carré. Très recherchées par les investisseurs pour de la location étudiante ou saisonnière, les petites surfaces sont plus chères. Comme ce studio de 18 m2 qui a trouvé preneur en deux jours à 69000 € (3833 € le mètre carré). Le bien était pourtant à rafraîchir ! Les grandes surfaces sont relativement moins onéreuses. Le long du boulevard Sarrail, dans un bel hôtel particulier doté d’un ascenseur, ce 7-pièces de 202 m2 est, par exemple, parti à 702000 € (3475 € le mètre carré). Rue Saint- Guilhem, au coeur de l’ecusson, un 200-m2 en duplex (T3) avec une cour arborée de 70 m2 a été payé 635000 € par un Parisien heureux d’en faire sa résidence secondaire (3 175 € le mètre carré). Le long de la très huppée rue de la Valtère, un duplex rénové de 66m2 est parti rapidement pour la coquette somme de 285000 € (4318 € le mètre carré).

Les appartements situés en bordure d’ecusson sont moins demandés, a fortiori s’ils doivent faire l’objet d’un rafraîchissement. Les actions de réhabilitation menées par la municipalité ont toutefois redynamisé le secteur situé à l’ouest du centre historique, particulièrement aux abords du boulevard du Jeu-de-paume, que dessert la nouvelle ligne 4 du tramway. Au dernier étage d’un immeuble ancien, ce duplex de 92 m2 rénové par un architecte a trouvé preneur à 317000 € (3445 € le mètre carré).

Soucieuses de s’éloigner de l’agitation de l’hypercentre, « les familles fortunées se tournent volontiers vers les quartiers calmes et résidentiels de Boutonnet, des Beaux-arts et des Arceaux, qui se situent au nord et à l’ouest de l’ecusson », indique Jérôme Quemeneur, de l’agence Galerie Casanova. Aux Arceaux, dans une résidence des années 1970, un 4-pièces de 75m2 disposant d’une terrasse et d’un garage a changé de mains pour la somme raisonnable de 175000 € (2333 € le mètre carré).