LE CYCLE DE GORMENGHAST
par Mervyn Peak, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Patrick Reumaux, 1 184 p., Omnibus, 31,50 €
En des temps reculés, cloîtrée dans une forteresse labyrinthique, la famille Tombal semble assoupie pour l’éternité dans un rêve – ou un cauchemar – éveillé. Son quotidien morne et rythmé par d’étranges rituels est soudain bouleversé par la naissance de Titus d’Enfer, héritier du trône. Entre fantasmagorie, mélancolie et humour impitoyable, les trois tomes (et un appendice) des aventures de Titus décrivent un monde fabuleux, subtilement horrifiant, peuplé d’êtres loufoques et inquiétants, aux atours rabelaisiens. Pour Mervyn Peak, l’imagination était une fonction vitale. Le coeur battant d’une créativité qu’il exprima en tant qu’illustrateur, poète et auteur de ce monument de la fantasy anglo-saxonne, dont il devint, après sa mort en 1968, un digne représentant aux côtés de J.R.R. Tolkien et C.S. Lewis.