10 choses à savoir sur… Thomas Pesquet
Le spationaute français doit décoller le 16 novembre à destination de la Station spatiale internationale (ISS), où il va séjourner pendant six mois
1 VOCATION
Le petit Thomas passait des heures dans les maquettes de navette spatiale que lui construisait son père, enseignant en Normandie. « Il dessinait des cadrans sur des morceaux de carton, il mettait des coussins dedans pour faire un cockpit un peu confortable, raconte-t-il. Ce rêve, tous les gosses l’ont eu. » Mais Thomas, lui, va le réaliser.
2 PILOTE
Après avoir été ingénieur aérospatial, il a entamé en 2006 une carrière de pilote de ligne chez Air France, où il a été aux commandes d’un Airbus A320. Il a ainsi totalisé plus de 2 300 heures de vol sur des avions commerciaux. De quoi lui rappeler des souvenirs : « Le “Soyouz”, c’est pas très confortable, c’est sûr que ça va me changer des cockpits d’Air France », plaisante-t-il.
3 GÉNÉRATIONS
Né en 1978, Thomas Pesquet a quarante ans de moins que Jean-Loup Chrétien, qui fut le premier spationaute français. Le plus jeune spationaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) n’est pourtant que le dixième de nos concitoyens à prendre le chemin de l’espace. En revanche, il va y établir un record de durée pour un Français, avec un séjour de six mois qui se terminera au mois de mai. Il passera son 39e anniversaire sur l’ISS, en février.
4 JUDO
Lorsqu’il arrivera sur l’ISS, une partie de ses affaires l’y attendront déjà, parmi lesquelles sa ceinture noire de judo : « Ça m’a apporté beaucoup, je pense que le judo véhicule des valeurs très positives. » Pesquet est un grand sportif, qui a pratiqué le basket, la natation, la course à pied, le squash, le VTT, le kitesurf, le ski, l’alpinisme… et même le parachutisme et la plongée sous-marine.
5 LANGUES
Déjà polyglotte, il a dû apprendre le russe en accéléré : dans le vaisseau « Soyouz », tous les échanges ont lieu dans cette langue. Il a donc eu droit à un stage intensif : « Le cadeau de bienvenue quand on est devenu astronaute, c’est : voilà, en trois mois, il va falloir apprendre le russe, on vous a pris un billet pour aller dans un institut spécialisé. »
6 MARS
Il rêve d’explorer la planète rouge : « Si on me propose d’y aller, je sais que je signerai tout de suite. De tous les lieux qu’on a observés dans le cosmos, c’est le seul qui a présenté des conditions favorables à la vie telle qu’on la connaît. »
7 COMBINAISON
Pendant son séjour, il portera une combinaison moulante pour l’empêcher de grandir. Les spationautes peuvent en effet prendre jusqu’à 7 centimètres, leur colonne vertébrale s’allongeant en l’absence de pesanteur. Ce vêtement comprimant pourrait ensuite être porté sur Terre par les personnes souffrant de douleurs lombaires.
8 COBAYE
Des spécialistes vont étudier son cerveau, ses os, ses muscles et sa peau pour évaluer l’impact des longs vols spatiaux sur l’être humain afin de mieux comprendre des affections bien terrestres comme le vieillissement, l’ostéoporose, et ces chercheurs pourraient même aider à combattre les migraines.
9 SCIENCE FICTION
Pour ses moments de loisir, il a emporté de la lecture, notamment des livres de Saint-Exupéry. « C’est un symbole pas mal pour quelqu’un qui est pilote de ligne français », confie cet amateur de science-fiction. « Dans le domaine de l’exploration spatiale, il faut croire à la science-fiction. Moi, j’y crois depuis tout petit, ça m’a aidé à me dépasser. »
10 VENDEUR
Il est bon communicant, il sait vulgariser et a une bonne pratique des réseaux sociaux (Twitter, Facebook…). Ces aptitudes auraient joué un rôle dans sa sélection parmi plus de 8 000 candidats. Le spationaute Jean-François Clervoy, qui faisait partie du jury, a reconnu que sa capacité à « vendre l’aventure spatiale européenne » avait été un atout.