LANA DEL REY LUST FOR LIFE
Polydor
Les stars, c’est comme les étoiles : certaines finissent par s’éteindre sans que l’on sache pourquoi. Pour Lana Del Rey, on sait. Ce cinquième album est victime d’une production hypertrophiée, dominée par l’invasion de claviers en tous genres (synthé et mellotrons). La voix de la chanteuse – filtrée, dédoublée, remixée – finit elle aussi par perdre ses charmantes et douces inflexions pour n’être plus qu’un lamento numérique. Les contributions de Stevie Nicks (ex-Fleetwood Mac), Julian Lennon, The Weeknd et A$AP n’apportent quant à elles rien de bien neuf. Des seize titres (trop long!), deux ou trois surnagent seulement (« Love », « Lust for Life », « Coachella »). Ce n’est donc pas un naufrage. Mais quand même, Lana Del Rey frôle le trou noir.