L'Obs

LANA DEL REY LUST FOR LIFE

- BERNARD GÉNIÈS

Polydor

Les stars, c’est comme les étoiles : certaines finissent par s’éteindre sans que l’on sache pourquoi. Pour Lana Del Rey, on sait. Ce cinquième album est victime d’une production hypertroph­iée, dominée par l’invasion de claviers en tous genres (synthé et mellotrons). La voix de la chanteuse – filtrée, dédoublée, remixée – finit elle aussi par perdre ses charmantes et douces inflexions pour n’être plus qu’un lamento numérique. Les contributi­ons de Stevie Nicks (ex-Fleetwood Mac), Julian Lennon, The Weeknd et A$AP n’apportent quant à elles rien de bien neuf. Des seize titres (trop long!), deux ou trois surnagent seulement (« Love », « Lust for Life », « Coachella »). Ce n’est donc pas un naufrage. Mais quand même, Lana Del Rey frôle le trou noir.

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