événement : Louis Vuitton × Jeff Koons, art-à-porter
Louis Vuitton bouscule les codes et invite le maître de la pop culture Jeff Koons à réinterpréter l'intouchable Monogram sur une collection de sacs baptisée “Masters”. Une première qui agite les mondes de l'art et de la mode. Shocking ?
Oser, c'est à cela que l'on reconnaît un artiste. Marcel Duchamp, Andy Warhol, Salvador Dalí, Ai Weiwei, pour ne citer qu'eux, chacun à sa manière a modifié notre regard sur le monde. Aujourd'hui, Jeff Koons. L'artiste américain, aussi désapprouvé qu'exalté, après s'être approprié en 2013 une quarantaine d'oeuvres d'art parmi les plus célèbres, qu'il avait éclairées de la lumière bleue de ses gazing balls – ornements populaires des jardins américains – s'attaque au sacrosaint Monogram de Louis Vuitton. Comment? En transposant sur le “Keepall”, le “Speedy”, le “Montaigne” ou le “Neverfull”, les sacs iconiques du malletier, cinq tableaux de maîtres déjà repris dans sa série Gazing
Ball, présentée à la galerie Gagosian de New York, en novembre 2015. Ainsi, La Joconde de Léonard de Vinci (vers 1503-1519, dont l'original est exposé au musée du Louvre),
La Chasse au tigre de Rubens (1615-1617, au musée des Beaux-arts de Rennes), La
Gimblette de Fragonard (1770, à l'alte Pinakothek de Munich), Champ de blé avec
cyprès de Van Gogh (1889, à la National Gallery de Londres) et Mars, Vénus et Cupidon du Titien (vers 1546, au Kunsthistorisches Museum de Vienne) se substituent à la constellation d'initiales LV. Au passage, l'artiste roi ne s'oublie pas et pose son propre logo sur cette nouvelle création commune. À l'intérieur de chaque sac, marqué au ferchaud sur le cuir, il y a de la lecture: la biographie et le portrait des deux artistes, celui de Koons représenté par son fameux lapin gonflable, des explications sur le tableau… On trouve aussi la mention du musée où l'oeuvre est exposée. Les cinq institutions