Les expositions de l'été
LANTERNE MAGIQUE (1)
À l'origine simple tableau animé par des jeux de lumière, le diorama s'est popularisé dans les musées d'histoire naturelle, avec animaux empaillés, hommes préhistoriques en plastique et décors en trompel'oeil. Entre nature et artifice, poésie et poussière, il disparaît progressivement des musées scientifiques mais ressurgit dans l'art contemporain et les défilés de mode. Au croisement de la nostalgie, de l'écologie, de la fête foraine et du plaisir de l'illusion, le Palais de Tokyo fait vibrer notre fibre enfantine pour ce bon vieux diorama. Le spectacle est faux, mais l'émotion est vraie. “Dioramas”, du 14 juin au 10 septembre au Palais de Tokyo, à Paris. www.palaisdetokyo.com
L'INVENTION DE LA JEUNESSE (2)
Débarqué à Paris dans les années 1950, le Néerlandais Ed van der Elsken a l'idée d'un roman-photo sur la jeunesse scandaleuse de la rive gauche, “vivant comme des chiens” dans les bars. Ce sera le livre culte Un amour
à Saint-germain, qui capture sur le vif toute la bande de Guy Debord avant la célébrité. En parallèle à l'exposition de ce trésor, le Jeu de paume retrace la carrière de ce photographe des rues et des marges, disparu en 1990 et souvent comparé à Nan Goldin. En Afrique, au Japon, dans les clubs de jazz ou les polders, et chez lui face à la maladie: un magnifique reporter de l'intime. “Ed van der Elsken, la vie folle”, du 13 juin au 24 septembre au Jeu de Paume, à Paris. www.jeudepaume.org
LE GRAND BLEU (3)
À bientôt 80 ans, David Hockney est avec Jasper Johns l'un des derniers grands pops encore vivants, un trésor national d'angleterre, le prophète du bleu piscine et un inlassable expérimentateur de techniques. Arrivant tout droit de la Tate Britain et avant de partir pour le Met de New York, la rétrospective “David Hockney” rassemble plus de cent-soixante oeuvres de l'artiste, dont les séries Swimming Pools et Grand Canyon, ainsi que des photos, des vidéos, des dessins sur iphone et ipad, jusqu'à une série de portraits réalisée en 2015. “David Hockney”, du 21 juin au 23 octobre au Centre Georges-pompidou, à Paris. www.centrepompidou.fr