L'Écho de l'Armor et de l'Argoat
1987 : l’ouragan dévastateur
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987, un ouragan dévastateur s’abat sur la Bretagne. La région de Guingamp est balayée par des vents de plus de 150 km/h. Le lendemain matin, un spectacle de désolation s’offre aux habitants de l’argoat. Le désastre n’a ép
Une catastrophe pour les industriels dont les usines ont souffert. Pour les agriculteurs dont les hangars ont volé en éclats, écrasant parfois les élevages. Le vent a aussi couché les cultures et plus particulièrement le maïs. Des routes coupées, des toitures éventrées, des arbres brisés, déracinés, des fils électriques jonchant le sol. Nous sommes dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987… Il y a quasiment trente ans.
Une nuit lugubre vécue de près par les sauveteurs, sur tous les fronts ; à commencer par les pompiers.
« Les arbres tombaient sur la quatre voies les uns après les autres, dans l’obscurité la plus complète. Les risques étaient permanents, le vent entraînait avec lui des débris de toutes sortes. Entre les arbres, avec nos tronçonneuses et à la lumière des phares de camions, on distinguait au loin un long chapelet de véhicules immobilisés dans la tempête. Autant d’automobilistes en danger », racontait le lieutenant Le Blévennec, adjoint au chef des pompiers de Guingamp. Un témoignage paru dans les colonnes de L’echo de l’armor et l’argoat, du jeudi 22 octobre 1987.
Autres conséquences : les trois quarts des foyers de l’argoat sont privés d’électricité, d’eau et du téléphone (le portable n’existe pas à l’époque). L’ouragan est passé la nuit, une chance.
Les habitants surpris
Peu de personnes ont été blessées. La violence de la tempête a surpris tout le monde. Les services de météorologie avaient annoncé un coup de vent, mais pas de cette ampleur exceptionnelle.
Trente ans après, l’argoat s’en souvient. Nous avons recueilli les témoignages de personnes marquées par cet ouragan dévastateur : agriculteurs, artisans ou professionnel de la forêt.
A l’occasion de cet annniversaire, forcément particulier, la rédaction s’est également plongée dans les archives du journal pour retrouver des photos prises au lendemain de la catastrophe. Elles montrent la désolation. Retour sur une nuit toujours ancrée dans les mémoires.
« Les arbres tombaient sur la quatre voies »
Dossier réalisé par Laurent LE FUR, Fanch LE PIVERT, Bertrand DUMARCHE et Alain GUIGNY