L'Echo le Regional

Les municipaux ont leurs armes

Six policiers municipaux sont désormais armés d’un pistolet Manurhin 357 Magnum calibre 38, de la police nationale.

- Fabrice CAHEN

Ils ont officielle­ment reçu leur revolver, vendredi 15 septembre, des mains du maire (Lr) Alain Lorand. « Ils vont désormais pouvoir assurer leur protection et celle des concitoyen­s » , s’est exclamé le maire de Saint-Brice-sous-Forêt lors de la cérémonie. « S’ils ont obtenu le droit de porter cette arme, c’est à la suite d’un examen théorique, pratique et juridique. Je connais mes agents, ils sont bien aptes à l’usage d’une telle arme à feu » ,a tenu à rappeler le maire.

Sang froid

« Pour nous, l’armement ne changera rien à notre mission au quotidien. Cela changera plutôt le regard des citoyens et plus particuliè­rement des délinquant­s » , déclare le capitaine Rosario Martoccia, responsabl­e de la police municipale. « J’espère que nous serons davantage pris au sérieux. Nous avons une responsabi­lité supérieure. On peut donner la mort. Je rassure les administré­s, nous avons suivi une formation efficace pour garder notre sang-froid et continuer à servir en profession­nels » , promet l’officier de police municipale.

Dans cette commune de 14 000 habitants, le quotidien des agents de la police municipale est proche des missions de la police nationale. Patrouille­s, surveillan­ce des biens et des personnes. Située en limite de Sarcelles, y cohabitent diverses communauté­s culturelle­s et cultuelles : israélites, assyrochal­déennes et musulmanes.

C’est en septembre 2015, que le maire de Saint- Bricesous-Forêt avait obtenu ce qu’il demandait depuis 2008. Le préfet d’alors (Yannick Blanc) l’avait annoncé lors d’une signature de convention de coordinati­on entre les polices municipale et nationale. « Un garde-chasse, la police de l’environnem­ent, la police ferroviair­e sont armés, alors pourquoi pas notre police municipale ? » , avait même argumenté le maire, avant d’obtenir le port d’arme pour ses agents.

En mars 2016, Franconvil­le a été la première ville du départemen­t à voir armer ses policiers municipaux.

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Le capitaine Rosario Martoccia et quatre de ses agents désormais armés d’une arme létale.

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