Fausses attestations de travail : 6 mois ferme
Suite à une affaire précédente, Soliman K. 37 ans demeurant à Équemauville avait évité l’incarcération en acceptant de porter un bracelet électronique; une alternative à la peine de prison qui avait été accordée au père de famille employé à l’époque dans un restaurant de Honfleur. Ayant produit ensuite deux fausses attestations d’employeur à l’administration, il a été condamné à 6 mois ferme.
Peu de temps après, son contrat de travail n’ayant pas été renouvelé, Soliman avait fourni deux fausses attestations de travail au service pénitentiaire de probation, utilisant le tampon commercial de son ancien employeur. Si, debout dans le box, il reconnait être l’auteur de ces deux documents – ce qu’il avait nié lors de son interpellation –, il se défend en revanche d’avoir subtilisé le cachet de l’établissement.
Pour rester en règle
Selon ses dires, il aurait découpé l’entête de son contrat officiel, puis l’aurait photocopié à deux reprises « pour rester en règle ». Suite aux investigations menées par les services de police de Honfleur auprès desquels la restauratrice avait déposé une plainte, le bracelet électronique avait été retiré à Soliman qui avait été alors incarcéré à la prison de Caen. C’est donc encadré par deux gardes pénitentiaires, qu’il a comparu au tribunal pour faux, usage de faux en écriture et escroquerie en récidive légale.
Contrat rompu
« Vous avez rompu le contrat ! », tonne le procureur. « Les fausses attestations avaient pour seul but d’obtenir un élargissement d’horaires et non le maintien de la mesure du bracelet électronique qui aurait pu être éventuellement conservée ». Le représentant du ministère public requiert 10 mois de prison contre celui pour qui a « plus de mal à tenir un emploi réel qu’un emploi fictif ».
« Un peu n’importe quoi »
De son côté, l’avocat de la défense concède que son client qu’il connaît depuis longtemps fait « un peu n’importe quoi » depuis qu’il est séparé de son fils suite à une rupture sentimentale.
Titulaire d’un casier judiciaire portant mention de 7 condamnations, Soliman K. a été condamné à 6 mois de prison ferme. Il rencontrera le juge d’application des peines lors de sa sortie de prison le 23 septembre prochain. Les faux documents n’ayant pas été à l’origine du placement sous surveillance électronique, il a été relaxé du délit d’escroquerie en récidive légale.