L'Éveil Normand

Une nouvelle roue au Moulin de l’Orme

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Au gîte Moulin de l’Orme, le propriétai­re a entrepris de changer la roue du moulin. Le chantier devrait se terminer en mars.

On ne la voit pas de la rue Saint-Sauveur. La roue du gîte du Moulin de l’Orme est là, depuis le XVIIIe siècle. Mais elle ne tourne plus, elle s’affaisse et ses pâles sont en mauvais état. C’est pourquoi le propriétai­re, Igor de Schotten, a entrepris de la changer. Pour réaliser ce chantier, il a fait appel à Benjamin Lefebvre, de l’entreprise BLB escaliers.

L’axe et l’engrenage inchangés

Pour le menuisier, c’est une chance. « C’est la première roue de moulin que je réalise, confie-t-il. Je reste un menuisier qui aime les choses atypiques. » Ce chantier est aussi un défi, d’autant plus que l’artisan devra travailler les pieds dans l’eau.

Il faudra démonter la roue actuelle et à la remplacer par une roue qu’il aura conçue et fabriquée. L’ancienne roue terminera à la ferraille : malheureus­ement, il n’y a pas d’autre solution que de la mettre en pièces pour la démonter. En revanche, l’axe et le système d’engrenage resteront intacts.

Dans son atelier, à Saint-Victor-de-Chrétienvi­lle, Benjamin Lefebvre a déjà commencé le dessin de la roue, grandeur nature : « Je réalise l’épure sur deux planches d’aggloméré de 4 m sur 2. » Le menuisier a déjà une idée de ce qu’il va faire : « C’est déjà assemblé dans ma tête », annonce-t-il.

Après les mesures, le dessin et la commande des pièces, viendra l’étape de la fabricatio­n proprement dite. Seul sur ce chantier, le menuisier sera obligé de démonter sa roue pour l’amener jusqu’au moulin et l’assembler sur place : « Elle est trop lourde et il est impossible de la monter sans démonter l’axe. »

Une nouvelle roue

La nouvelle roue sera différente de l’actuelle, en chêne. « J’ai réfléchi à quelque chose que je peux réaliser », explique-t-il. La nouvelle sera intégralem­ent en bois, avec un assemblage tenon et mortaise et une visserie inox pour une plus grande durée de vie. Benjamin a opté pour le Douglas, un bois économique et imputresci­ble. « Il n’a pas besoin de traitement », raconte-t-il.

Autre différence : aujourd’hui, les montants sont en biais. Sur la nouvelle roue, ils seront droits. Enfin, le diamètre sera réduit. De 5 m, il passera à 4,20 m pour que la roue ne soit pas entraînée par l’eau : le but premier n’est pas d’avoir une roue fonctionne­lle, mais de conserver le patrimoine. « Je choisis mes matériaux en respectant l’esprit rustique », explique le propriétai­re.

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Le défi de Benjamin Lefebvre : remplacer la roue du moulin.

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