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Macrosomie foetale : quand on attend un « gros » bébé

- Par Claude de Faÿ

afin de surveiller l’évolution. Mais, « l’échographi­e est loin de donner une mesure exacte et les erreurs sont de l’ordre de 10 % », explique le Dr Jean-François Le Digabel, gynécologu­e-obstétrici­en. Un autre examen permet d’apporter une indication sur le poids du foetus, c’est la mesure de la hauteur utérine (la distance du pubis au fond utérin, la taille du ventre donc). Là encore, cet examen ne peut donner qu’une estimation. à l’aide de manoeuvres externes, notamment la bascule du bassin maternel. La « vraie » dystocie, elle est rare, ne peut pas s’anticiper et nécessite que l’obstétrici­en fasse une manoeuvre endo-utérine (à l’intérieur de l’utérus) pour débloquer très rapidement les épaules du bébé. C’est une urgence. Lorsque le foetus pèse plus de 4,5 kilos, la morbidité (nombre de séquelles ou de complicati­ons) et la mortalité (nombre de décès) sont également plus élevées. mère souffre de diabète et que le foetus dépasse 4,5 kilos. Ce sont les recommanda­tions du CNGOF, Collège national des gynécologu­es-obstétrici­ens français. Le déclenchem­ent : ce mode d’accoucheme­nt est souvent envisagé vers 38-39 SA lorsque le poids estimé du foetus dépasse le 95e percentile. Déclencher l’accoucheme­nt n’est pas encore recommandé par les instances de santé françaises et pas encore proposé à toutes les futures mères. Ce sont les résultats d’une étude européenne (DAME) de 2015 qui vont dans ce sens. En faisant accoucher la future mère deux à trois semaines plus tôt que le terme annoncé, on évite que le foetus ne grossisse davantage et le risque de dystocie des épaules. ✪

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