47,80 %
souhaitent changer des choses dans l’éducation de leurs enfants après l’expérience du défi de l’école à la maison.
L’analyse de Marie Touati-Pellegrin, pédopsychiatre à l’hôpital Necker, à Paris
« C’est l’éternelle culpabilité des mamans qui se mettent une grosse pression pour être de bonnes mères. Pendant la crise du Covid, elles ont sans doute eu du mal à tout gérer, confrontées à des professeur·es exigeant·es sur les devoirs ou des visioconférences avec leurs chef·fes, leurs enfants sur les genoux pour les calmer. Privées de crèches et de nounous, les Parisiennes ont été plus isolées pour télétravailler dans de bonnes conditions que les provinciales. Leurs parents vivant souvent près ont pu garder les enfants. Des papas qui rentraient tard le soir avant le Covid ont été heureux que le confinement les contraigne à partager des moments privilégiés avec leurs enfants. Ils ne veulent pas revenir en arrière et les cadres, surtout, songent à une nouvelle organisation. Mais mère ou père, des parents en souffrance psychique en raison des incertitudes sur leur avenir professionnel transmettent leurs angoisses à leurs enfants. Ces parents-là ont besoin de se faire aider pour protéger leurs enfants. »