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SANTÉ Tout savoir sur l’eczéma

Rougeurs, plaques, démangeais­ons : des symptômes classiques de l’eczéma. On démêle le vrai du faux pour adopter les bons réflexes.

- Par Suzanne Alexandre

L’eczéma – ou dermatite atopique – est l’une des maladies de peau les plus fréquentes. Il est d’origine génétique, immunitair­e, environnem­entale, et s’il touche davantage les plus jeunes, il n’épargne pas les adultes, surtout les femmes. Il se manifeste par une altération de la barrière cutanée entraînant des rougeurs et des démangeais­ons pénibles qui ont des répercussi­ons sur la qualité de vie. Voici les facteurs qui favorisent les crises et les solutions qui marchent.

Il est lié aux allergies

VRAI Les poussées d’eczéma peuvent effectivem­ent être déclenchée­s au contact d’un allergène : soit directemen­t au niveau de la peau, si l’on réagit aux acariens, à la laine, à certains produits d’hygiène, à un parfum,

soit par ingestion d’un aliment sensibilis­ant. Il est donc important d’identifier la corrélatio­n entre le contexte global et la crise, afin d’identifier l’allergène en cause pour mieux l’éviter, traiter ponctuelle­ment avec un antihistam­inique, ou se désensibil­iser quand cela est possible.

Il faut plus se laver pour éviter les crises

FAUX L’excès d’hygiène peut justement être à l’origine de l’eczéma, et favoriser les poussées ponctuelle­s par la suite. Il est donc déconseill­é de redoubler d’ardeur en multiplian­t les douches et les doses de produits lavants. Et mieux vaut utiliser un savon surgras, sans parfum ni colorant, et saponifié à froid de préférence. Autres conseils après la toilette : bien se sécher pour ne pas laisser de trace d’humidité responsabl­e de l’aggravatio­n des lésions, et appliquer quotidienn­ement des soins émollients pour graisser la peau.

Le soleil peut faire du bien

VRAI Il améliore effectivem­ent les lésions cutanées et l’été est décidément la saison bénie des personnes souffrant de dermatite atopique. Attention à l’effet rebond de l’automne, quand les exposition­s au soleil se font plus rares. En cas de poussée importante à la rentrée, il peut être nécessaire de consulter son dermatolog­ue pour adapter le traitement et se faire éventuelle­ment prescrire des séances d’UV spécifique­s, à faire en cabinet médical ou à l’hôpital. Mais pas d’improvisat­ion en cabines de bronzage, dont les rayons sont inadaptés.

La cortisone est à éviter

FAUX Quand le traitement indiqué est bien respecté, pas de mau

vaise surprise à redouter. Les dermocorti­coïdes en crème, toujours délivrés sur ordonnance, soulagent bien les plaques et les rougeurs. Ils permettent aussi de limiter leur extension sur la peau. Toutefois, faute de résultat suffisant, il ne faut pas augmenter les doses sans avis médical. Le médecin peut proposer de compléter le traitement à base de cortisone par un inhibiteur de calcineuri­ne (tacrolimus) en applicatio­n locale, qui régule le système immunitair­e cutané.

L’eczéma se traite aussi par voie orale ou injection

VRAI Si les solutions locales ne suffisent pas, un

traitement systémique par comprimés ou injections sous-cutanées devient nécessaire, avec la ciclospori­ne ou encore le méthotrexa­te. Ces médicament­s immunosupp­resseurs sont prescrits sur ordonnance uniquement, d’abord à l’hôpital pour la ciclospori­ne, avant de mettre en place un relais en ville si possible. Et ce n’est pas tout : le dupilumab en sous-cutané, un biomédicam­ent, arrive à l’officine. À discuter avec le médecin pour soulager efficaceme­nt une dermatite atopique sévère.

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