Redeemer
Entre carnage et défouloir
Le joueur se retrouve dans la peau d’un ancien mercenaire qui a quitté son métier pour entrer dans un monastère afin de trouver une paix intérieure. En réalité, Vasily se prépare à la guerre afin d’affronter la nouvelle génération de ses anciens collègues : des humains augmentés. Ils attaquent le monastère, où il est réfugié, pour lui régler son compte et ça, notre avatar ne le digère pas. Il atteint alors un niveau de colère et de violence inédit.
Du sang !
Le tableau est dressé et il s’avère être très rouge. En ef fet, tous les moyens sont bons pour faire couler le sang. Dans ce « beat them all » (jeu de combat à progression), le joueur est doté de dif férentes possibilités comme celles d’écraser, d’empaler ou encore de brûler les ennemis. Vous pouvez aussi par fois utiliser les éléments du décor comme armes ! Cette violence contribue à un r ythme soutenu du gameplay, ce qui permet de bien s’immerger dans le jeu et de se sentir empli d’énergie, même si par fois c’est bien du stress qui monte. Quelques nouveautés appor tent un vent de fraîcheur sur la bagarre basique. Non seulement Vasily peut se battre, mais il peut également réaliser des exécutions percutantes, parer les attaques de ses ennemis et désarmer ou mutiler ses adversaires. Le jeu russe va encore plus loin, vous pouvez démembrer vos ennemis et utiliser leurs membres comme armes… Âmes sensibles s’abstenir. Au total, ce sont trois chapitres qu’il vous faudra parcourir pour mener à bien l’histoire de Vasily. Le gameplay est relativement simple à acquérir avec peu de compétences à assimiler mais attention tout de même à bien maîtriser le timing. Les jeux de combat sont faits le plus souvent pour se défouler et c’est exactement la sensation qu’on en retient. Redeemer fait le boulot, mais le bât blesse lorsque cette brutalité ne ser t en rien à faire évoluer le personnage. Vasily est une br ute, il se bat et attaque ses ennemis, point. Sans aller jusque chercher une psychologie au personnage, sa puissance n’évolue pas non plus contrairement à celle de ses adversaires. Cette donnée montre la limite du jeu et laisse entrevoir une cer taine répétition. Non seulement Vasily ne fait que se battre mais son manque d’évolution permet aux autres de le dépasser, en ef fet cer tains combats pourraient vous faire perdre patience… Le mode Arène permet, lui aussi de se défouler, il faut y rester vivant le plus longtemps possible. Côté visuel, il faut aimer le rouge. Le jeu a rempor té de nombreux prix et notamment celui de l’excellence dans le design du jeu lors des Dev Gamm Awards 2017 de Moscou. Un jeu qui sera sans doute apprécié à sa juste valeur par les amateurs de baston et d’horreur.