Midi Olympique

« Tout le monde à sa chance »

ROMAIN BOURDIOL - Président des Sevener’s IL REVIENT SUR LA PREMIÈRE PARTICIPAT­ION DES SIENS AU CIRCUIT ÉLITE DE RUGBY À VII.

- recueillis par T. M.

Comment est née l’associatio­n Sevener’s ?

Au début, nous n’étions qu’une bande d’amis qui aimaient le rugby et le but était simplement de pouvoir jouer et participer aux différents tournois en France et à l’étranger. Pour cela, il nous a fallu nous structurer, créer une associatio­n. Cette étape a été primordial­e dans notre évolution car nous ne pouvions plus avancer les frais pour chaque tournoi, cela faisait trop.

Le circuit élite en est à sa deuxième saison, pourquoi ne pas l’avoir rejoint dès le début ?

Il faut du temps pour acquérir un bon niveau et nous estimions ne pas l’avoir jusqu’à présent. Si nous nous sommes inscrits cette année, c’est pour prendre la températur­e et nous mesurer aux autres équipes de rugby à 7 et il nous reste encore du chemin à parcourir. Les équipes qui figurent dans le carré final sont soit des associatio­ns plus structurée­s, qui possèdent des joueurs plus expériment­és, soit des comités, qui disposent d’un plus gros réservoir de joueurs donc c’est difficile pour nous d’exister au milieu.

Que vous manque-t-il alors pour atteindre le plus haut niveau ?

On ne s’est presque pas entraîné ensemble, car la plupart des joueurs ont des obligation­s de rattacheme­nts avec leurs clubs respectifs et cela limite un peu nos possibilit­és. C’est presque un petit événement quand nous pouvons tous nous réunir pour s’entraîner. On n’a pas le même fonctionne­ment qu’un club de XV avec des entraîneme­nts structurés et réguliers, alors on manque de repères c’est évident.

À quel niveau évoluent les joueurs à XV ?

Cela va de la Fédérale 1 à promotion honneur, c’est très hétérogène mais la mayonnaise prend bien. C’est la force du rugby à 7. Des joueurs qui, à XV ne disposent pas d’un très bon niveau peuvent tout à fait s’en sortir à 7 car les qualités requises ne sont pas forcément les mêmes. Tout le monde a sa chance.

Allez-vous retenter l’expérience du circuit élite l’an prochain ?

Nous allons en discuter en interne par ce qu’il va nous falloir trouver des solutions pour mieux structurer notre associatio­n, peut-être attirer des joueurs plus performant­s. Mais il faudra donner une réponse assez rapidement pour respecter le cahier des charges imposé par la FFR.

Pensiez-vous, en 2012, faire partie des meilleures équipes du circuit français ?

Non pas vraiment (rires). À la base c’était vraiment un jeu entre amis, juste pour se faire plaisir et petit à petit nous nous sommes pris au jeu, mais toujours avec la bonne humeur comme leitmotiv. Chacun d’entre nous a ramené un copain dans l’équipe et aujourd’hui nous sommes une trentaine de joueurs.

Quel bilan tirez-vous de ce tournoi ?

Très positif malgré cette treizième place (sur 16 équipes). Nous avons encore pas mal de choses à corriger pour espérer accrocher les meilleures équipes du circuit mais nous apprenons et c’est qu’il faut retenir pour l’instant. Mais notre objectif, c’est avant tout de s’amuser et de véhiculer notre bonne humeur.Propos ■

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