Midi Olympique

UNE CHANCE POUR FRANCE 2023 ?

LA DÉSIGNATIO­N DE PARIS 2024 POUR RECEVOIR LES JEUX OLYMPIQUES PAR LE CIO JEUDI SOIR À LIMA EST UNE PREMIÈRE BONNE NOUVELLE POUR LA CANDIDATUR­E FRANÇAISE POUR L’ORGANISATI­ON DE LA COUPE DU MONDE DE RUGBY UN AN AVANT. ANALYSE.

- Par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Avant-hier soir à Lima au Pérou, le CIO a désigné Paris comme ville hôte des jeux Olympiques pour l’année 2024. Le résultat d’un processus, initié il y a près de trois ans par le duo Tony Estanguet (triple champion olympique de canoë) et Bernard Lapasset (ancien président de la FFR et de World Rugby) qui aura des conséquenc­es positives sur le rugby. Tout d’abord, parce que depuis 2016 et au moins jusqu’en 2024 inclus, le ballon ovale a fait son retour dans le giron des sports Olympiques. Au mois d’août 2024, l’antre du Stade français, le stade JeanBouin qui a été entièremen­t repensé pour devenir, une enceinte consacrée au rugby, sera le théâtre des épreuves Olympiques féminines et masculines de rugby à VII. Les 20 000 places du stade rénové en 2013, accueillen­t depuis deux ans, l’étape parisienne des Sevens World Series, le circuit mondial

de la Fédération internatio­nale de rugby. Mais ce n’est pas tout. Si le président de la FFR, Bernard Laporte, a rapidement publié sur son compte Twitter, un message de félicitati­ons, « Bravo #Paris2024 ! C’est toute la France qui gagne. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour ouvrir la marche avec #France2023 », c’est qu’il est parfaiteme­nt conscient que cette victoire française est un premier pas positif pour l’autre candidatur­e française.

« DÉFENDRE L’EXCELLENCE FRANÇAISE »

Celle qui défendra, le lundi 25 septembre prochain, au Royal Garden Hôtel à Londres, à savoir le projet d’organisati­on de la Coupe du monde de rugby en 2023. Le dossier français est bien ficelé et la victoire de Paris devrait lui profiter. Comme cela ? Comme Rio en 2016 qui a bénéficié du Mondial de football deux ans avant, ou comme Tokyo en 2020 qui aura eu celui de rugby. Les instances dirigeante­s sportives déterminen­t dorénavant des cahiers des charges très précis et coûteux en matière d’infrastruc­tures mais aussi de sécurité. Du coup, pour les États, il est bien d’amortir les coûts sur plusieurs événements d’envergure planétaire. De plus, l’assurance pour la France et notamment Paris d’avoir les Jeux, c’est aussi le besoin d’avoir et donc d’obtenir des épreuves tests. Le Mondial de rugby et ses 500 000 visiteurs et ses 20 délégation­s attendus peuvent donc être une excellente « épreuve test » juste un an avant. L’occasion de démontrer, pour reprendre les termes du dossier de la FFR, « l’excellence française dans l’organisati­on et le savoir-faire en matière de sécurité ». Bref, à Lima France 2023 a obtenu un voyant vert supplément­aire sauf qu’en rugby, la politique politicien­ne n’est jamais loin et sur ce point-là, l’Irlande et l’Afrique du Sud n’ont pas dit leur dernier mot.

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