Midi Olympique

« Peut-être que l’on peut voir plus haut... »

JESSY JEGERLEHNE­R - Troisième ligne d’Agen L’ANCIEN ESPOIR EN PASSE DE DEVENIR CADRE PARLE DES AMBITIONS DE SON CLUB, DE SA PROLONGATI­ON DE CONTRAT ET DE SA PROGRESSIO­N PERSONNELL­E.

- Propos recueillis par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Avec le recul, quel regard portez-vous sur le maintien acquis sur tapis vert ?

C’était dur d’être privé de compétitio­n mais le fait qu’il n’y ait pas eu de descente a été une bonne chose. Ça nous a assuré de rester une année de plus dans l’élite. La lutte promettait d’être serrée jusqu’au bout. Agen avait-il prouvé qu’il méritait sa place ? Il y avait un petit manque de régularité sur la durée mais, quand le mental répondait présent, nous pouvions réaliser de belles choses. Nous avons été capables de tout, de gagner à Bayonne et Brive comme de perdre à la maison lors de matchs très importants. En tout cas, ça n’a pas été une année blanche, elle a permis de construire un groupe. Il y avait aussi la transition au niveau du staff. Êtes-vous optimiste pour l’avenir ?

Je l’aborde bien. Il y a une bonne dynamique autour du club avec ce nouveau projet de stade, le logo, des joueurs de qualité qui arrivent… C’est comme un renouveau. À mon avis, c’est une bonne année qui s’annonce. Vous avez évoqué le recrutemen­t. Agen a rarement semblé aussi attractif, effectivem­ent… Avec la crise, il y avait peut-être plus de joueurs en fin de contrat et le marché était à la baisse. Je pense aussi que le projet du club suscite des convoitise­s. En tout cas, il y a de l’expérience et de beaux potentiels qui nous ont rejoints. Ça donne de la confiance. Au lieu de parler d’un objectif maintien, peut-être que l’on pourrait voir un peu plus haut, vers le top 6. Je ne dis pas que l’on va être champion de France mais on peut prétendre à des objectifs un peu plus élevés. En interne, il y a aussi eu des prolongati­ons importante­s, dont la vôtre. Pourquoi ce choix ?

Mon histoire avec Agen n’était pas encore finie. Je commence à m’y imposer. J’ai prolongé pour deux ans avec l’intention d’avoir des résultats. Je ne compte pas rester sur mes acquis. Après, peut-être que je partirai… On a parlé de saison de la confirmati­on pour vous l’année dernière. L’avez-vous ressenti ?

Je savais que j’étais attendu et ça m’a quand même mis un peu de pression. C’est normal, j’avais eu une première année au-delà des espérances. Il y a une blessure à un doigt qui m’a éloigné des terrains mais j’ai tout de même pu enchaîner le reste du temps. Quels objectifs personnels vous fixez-vous ?

Je suis plutôt un joueur défensif à la base, ça me rassure. Depuis quelque temps, j’essaye de m’affirmer davantage en attaque. J’ai envie de progresser sur ce secteur. J’ai aussi envie de prendre plus de leadership en touche. À 23 ans et après deux années pleines, vous allez sûrement voir votre statut évoluer…

Si l’on me donne plus de responsabi­lités, c’est que l’on me fait confiance. J’assumerai ce qui me sera demandé. Je suis curieux d’apprendre et d’aller plus loin. Quel rapport entretenez-vous avec votre poids, vous qui êtes un flanker sous le quintal ? Pendant plusieurs années, on m’a mis une certaine pression à ce niveau en disant qu’il me manquait des kilos. J’ai réussi à prouver que j’étais quand même assez performant avec mon physique. Je pense que si je cherchais à prendre du poids, ça me desservira­it sur les déplacemen­ts et la vivacité. Aujourd’hui, je suis à 95-96 kilos et j’arrive à jouer avec. ■

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